Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé, lundi, ses compatriotes à se préparer pour «des jours difficiles», marqués par une aggravation de la crise économique sous le coup de la multiplication des opérations de coupure du courant.

«Les jours qui viennent seront difficiles», a dit Ramaphosa, en référence à l’intensification des opérations de délestage électrique introduites par la compagnie nationale d’électricité, Eskom.

La compagnie a augmenté depuis vendredi dernier la fréquence de ces opérations en raison de l’interruption des importations d’électricité du Mozambique, frappé par le cyclone Idai, qui a détruit les réseaux de communication et les centrales électriques.

Le chef d’Etat sud-africain a fait savoir que son gouvernement a déployé des éléments de l’armée afin d’aider le Mozambique à réparer les dégâts engendrés par le passage de l’ouragan tropical, qui a fait des centaines de morts et des dizaines de disparus au Mozambique et au Zimbabwe.

Piégée dans une grave crise financière sans précédent, Eskom avait commencé depuis février dernier des opérations de délestage plongeant le pays dans le noir et aggravant les perspectives de croissance économique déjà molle. D’après le gouvernement, Eskom, dont la dette s’élève à environ 30 milliards de dollars, a besoin d’un plan de sauvetage gouvernemental avant le mois d’avril pour éviter l’effondrement.

Cette crise de l’électricité «est notre problème en tant que pays», a dit Ramaphosa, ajoutant: «c’est notre erreur collective que ne devons corriger».

Ramaphosa, qui mène actuellement la campagne de l’ANC pour les élections générales, prévues le 8 mai prochain, a appelé les Sud-Africains à voter pour cette formation au pouvoir depuis 1994.

Selon lui, l’ANC «est le parti le mieux qualifié pour régler les problèmes du pays».

Le parti de l’icône Nelson Mandela aborde ces élections, les sixièmes depuis la fin de l’apartheid, avec une popularité en berne. Selon un dernier sondage, l’ANC devrait gagner le scrutin avec un score inférieur à 55 pc.

IM