L’agence internationale de notation, Moody’s, a indiqué, lundi, qu’elle ne s’attend pas à une reprise de la croissance économique en Afrique du Sud dans les prochaines années.

 

Dans une analyse publiée au lendemain du discours sur l’état de la Nation, prononcé la semaine dernière par le président Cyril Ramaphosa, le service des investisseurs de l’agence a souligné que les investissements dans ce pays d’Afrique australe continueront à se heurter à des rigidités structurelles. L’agence cite, dans ce contexte, les contraintes du marché de l’emploi et la propagation de la corruption dans le pays.

 

Ce climat se répercutera négativement sur la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) sud-africain, a noté Moody’s, soulignant qu’elle ne s’attend pas à une reprise significative de la croissance dans le pays durant les prochaines années.

 

Le PIB sud-africain n’a pas pu atteindre 2 pc de croissance depuis des années. En 2018, cette croissance a été de l’ordre de 0,8 pc au moment où les prévisions les plus optimistes tablent sur 1,4 pc pour 2019.

 

Cette croissance moribonde aggrave les déficits sociaux dont souffre le pays, notamment un chômage qui frappe plus de 27 pc de la population active, selon les chiffres officiels.

 

Revenant sur le discours sur l’état de la Nation, l’agence a déploré le fait que le chef d’Etat sud-africain n’ait pas mis sur la table des mesures concrètes pour redynamiser l’économie.

 

Dans ce discours de plus de deux heures prononcé à trois mois des élections générales, Ramaphosa s’est attardé sur de nombreuses questions qui freinent la croissance dans le pays, notamment la corruption et la mauvaise gouvernance des entreprises publiques.

IA