L’agence internationale de notation, Moody’s, a revu, lundi, à la baisse ses prévisions de croissance du Produit intérieur brut (PIB) sud-africain pour l’année 2019.

D’après l’agence, le pays arc-en-ciel devra réaliser une croissance de 1 pc sur toute l’année contre une prévision initiale de 1,3 pc.

Cette révision intervient suite à la publication la semaine dernière par l’agence gouvernementale sud-africaine de statistiques faisant état d’une contraction de 3,2 pc du PIB national au premier trimestre de 2019, soit la plus forte contraction depuis la crise économique et financière mondiale de 2008/2009.

Cette contraction, qui intervient suite à une croissance de 1,4 pc du Produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre de 2018, est le résultat de la contreperformance de secteurs clés notamment le secteur manufacturier qui a reculé de 8,8 pc.

Pratiquement tous les secteurs de l’activité économique ont enregistré des résultats négatifs, selon les conclusions de l’agence des statistiques.

Cette nouvelle chute témoigne de l’aggravation de la crise économique dans le pays arc-en-ciel, qui souffre d’énormes déficits sociaux dont un chômage affectant près de 28 pc de la population active et une pauvreté touchant plus de la moitié de la population globale (environ 58 millions d’âmes).

Moody’s, la seule agence internationale de notation qui maintient toujours la note souveraine sud-africaine au-dessus du niveau spéculatif, a expliqué que le dernier déclin du PIB sud-africain aura un impact négatif sur la note du pays.

Cette contraction est le prélude d’une croissance affaiblie sur toute l’année 2019, indique Lucie Villa, analyste chargée de l’Afrique du Sud au sein de Moody’s.

Si Moody’s devait abaisser la note sud-africaine au niveau spéculatif, des milliards de dollars (d’investissements) pourraient quitter le pays, estiment les analystes.