Infomédiaire Maroc –  Les nouvelles technologies d’information et de développement digital jouent un rôle capital dans la modernisation du secteur agricole et agro-industriel, a indiqué, mercredi à Berkane, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki.

 

L’agriculture connectée n’est plus une tendance mais une réalité à laquelle les agriculteurs ont déjà commencé à s’adapter en vue d’accompagner et de faire évoluer le secteur agricole et de limiter les effets des changements climatiques, a-t-il expliqué.

 

S’exprimant lors d’un colloque scientifique sur « La transformation digitale, levier de développement du secteur agricole et agro-alimentaire dans la région de l’Oriental », Sadiki a affirmé qu’à l’ère des changements climatiques et vu la forte croissance démographique que connait le monde, les avancées technologiques sont les bienvenues pour donner de l’élan au secteur agricole afin de pouvoir produire plus, mieux et avec moins de ressources.

 

D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), il a été estimé que grâce aux nouvelles technologies, l’internet des objets dispose d’un potentiel énorme à même d’augmenter de 70% la productivité agricole d’ici 2050, explique Sadiki, ajoutant qu’au Maroc, la modernisation de l’agriculture, portée par le Plan Maroc Vert qui a ouvert de vastes chantiers, constitue une dynamique ayant repositionné l’agriculture en tant que secteur moteur de l’économie, attractif pour les jeunes et pour l’investissement, avec un recours très élargi à la technologie, allant des technologies à large utilisation à celles de pointe.

 

Sadiki a ajouté que ce colloque devra permettre de prendre connaissance des avancées de la transition numérique dans le secteur agricole et agro-alimentaire et de proposer des actions et des partenariats à même de permettre à la région d’accélérer sa transition digitale en vue d’en faire un pilier de son émergence économique.

 

Pour sa part, le wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, a mis l’accent sur la contribution considérable de la transformation numérique dans la promotion de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, qui constitue un garant de la sécurité alimentaire et un levier de l’emploi et du développement.

 

Il a, ainsi, appelé à tirer pleinement profit des opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’Information afin de réduire les coûts, économiser l’eau, accroître la productivité mais aussi dynamiser la commercialisation à travers le recours à l’e-commerce.

 

De son côté, le président de l’Universalité Mohammed Premier (UMP-Oujda), Mohamed Benkaddour, a considéré que la digitalisation offre de nouvelles opportunités d’investissement et de développement à même de renforcer les capacités du secteur et d’augmenter la croissance économique en vue d’atteindre les Objectifs du développement durable à l’horizon 2030.

 

Benkaddour, qui a manifesté son souhait de voir organiser ce colloque annuellement pour établir des bilans et assurer un suivi, a affirmé que l’Université est constamment disposée à accompagner le chantier de la digitalisation via la mobilisation de ses groupes de recherche et ses laboratoires, l’organisation de formations en la matière et la mise en place d’une banque de données agricoles couvrant la région de l’Oriental.

 

Lors de cette rencontre, à laquelle ont également pris part le gouverneur de la province de Berkane, Mohamed Ali Habouha, les différents intervenants ont relevé que le traitement des données massives ou le big data, la mécanisation et l’automatisation constituent un vecteur de développement stratégique de l’agriculture.

 

L’informatisation du processus agricole grâce à des appareils de guidage de véhicules, de contrôle des anomalies de croissance, d’identification des mauvaises herbes ou encore d’identification de l’état de santé du cheptel grâce à des puces connectées sont des procédés susceptibles d’améliorer la productivité et d’optimiser la gouvernance du secteur agricole, ont-t-ils dit.

 

Rédaction Infomédiaire