Le Burkina Faso compte se doter prochainement de parcs solaires à vocation régionale dans le but de rendre performant son secteur énergétique, en optant pour les énergies renouvelables, a annoncé le ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo.

Dans ce sens, Ouédraogo a présidé, jeudi à Ouagadougou, la cérémonie du démarrage des études de faisabilité du Projet de parcs solaires à vocation régionale qui, a-t-il estimé, permettra, à long-terme, à son pays d’ »exporter l’électricité ».

« L’enclavement du pays et la forte présence du soleil qui, jadis, étaient considérés comme des calamités sont en passe de devenir des atouts », a-t-il indiqué, précisant que ce projet sera réalisé en deux phases de 150 mégawatts chacune, soit environ 300 mégawatts au terme des implantations de deux parcs solaires (rangées de panneaux solaires alignés et interconnectés). Ainsi, Ouédraogo, relayé vendredi par des médias ouagalais, a relevé que l’excédent de la production sera exporté au profit de l’économie nationale. Associé aux initiatives déjà en cours, comme l’interconnexion Ghana-Burkina-Mali, ou la « dorsal Nord », ce parc devrait hisser le Burkina Faso au rang des pays exportateurs d’électricité.

Quant au représentant de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Fantamady Kanté, un des bras financiers du projet, il a exprimé la disponibilité de l’Institution de Bretton Woods à accompagner les efforts énergétiques entrant dans le cadre du parc solaire.

Il s’agit d’un vaste projet d’intégration sous régionale qui va nécessiter près de 200 millions de dollars, a-t-il souligné, ajoutant que cette initiative n’entend pas rivaliser avec les systèmes photovoltaïques existants mais plutôt, réduire la facture électrique pour les ménages et les entreprises. A noter que le gouvernement burkinabè commence à accorder une place prépondérante à l’énergie solaire dans sa nouvelle politique énergétique à travers la réalisation de centrales solaires qui permettront de pallier le déficit énergétique.

IA