Infomédiaire Afrique –  Les travaux du 5è Sommet des chefs d’Etat du G5-Sahel se sont ouverts, mardi à Ouagadougou, dans le but d’examiner les moyens et les solutions idoines à même de juguler l’exacerbation du phénomène terroriste qui émaille la sous-région, en particulier le Burkina Faso et le Mali.

Créée en février 2014, cette Force conjointe regroupe la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. Elle a pour principal objectif de lutter contre le terrorisme à travers la mutualisant des efforts des différentes forces de ses pays membres.

Au cours de cette Conférence au Sommet, la présidence en exercice tournante, assurée par le président nigérien, Mahamadou Issoufou, sera assumée par son homologue burkinabè, Roch Kaboré. Quant à la présidence du Conseil des ministres, qui est assurée par la ministre nigérienne du Plan, Kane Aichatou Boulama, elle reviendra au ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré. En prélude à ce Sommet, Ouagadougou a abrité une série de sessions des experts, des ministres de la Défense et du Conseil des ministres des pays membres du G5-Sahel.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le représentant de l’Union africaine (UA) au Sommet, par ailleurs, ancien président burundais, Pierre Buyoya, a indiqué que le Burkina Faso est aujourd’hui « victime d’attaques de terroristes aux visées obscurantistes ».

« L’UA exprime sa solidarité et sa compassion au gouvernement et au peuple burkinabè et les encourage à se mobiliser pour résister ensemble dans l’unité aux actions de déstabilisation des groupes terroristes. Elle les exhorte à fermer toutes les brèches permettant à l’ennemi de prospérer », a-t-il affirmé.

Dans la nuit de dimanche à lundi, 14 civils ont été tués dans le Nord du Burkina à Kain, une localité située dans la province du Yatenta, frontalière du Mali.

En riposte, l’armée burkinabè a annoncé avoir mené des raids terrestres et aériens dans trois provinces du Nord, au cours desquels elle affirme avoir tué 146 terroristes.

Depuis 2015, les attaques terroristes perpétrées au Burkina Faso ont fait près de 300 morts.

La capitale burkinabè a été frappée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts et la destruction l’état-major général des armées, en plein centre-ville, en l’an dernier.

Depuis le 1er janvier, l’état d’urgence a été décrété dans 14 provinces sur 45 au Burkina Faso.

IM