La Banque mondiale (BM) compte investir 15 milliards de dollars dans le cadre d’un nouveau plan visant à aider les pays africains à renforcer leur capital humain à l’horizon 2023.

Dévoilé en marge des Rencontres de printemps 2019 organisées par le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), le Plan pour le capital humain en Afrique vise à « aider le continent africain à mieux investir dans sa population et à relever les indicateurs de survie, de santé, d’éducation, de protection sociale et d’émancipation des femmes à l’horizon 2023 », a expliqué le vice-président de la BM pour la Région Afrique, Hafez Ghanem.

Selon la BM, ce plan prévoit notamment la réduction de la mortalité infantile pour sauver 4 millions de vies, prévenir les retards de croissance chez 11 millions d’enfants et augmenter les débouchés des études pour les filles et les garçons de 20%.

« Toutes ces réalisations permettront de hisser l’Index de capital humain de l’Afrique pour améliorer la productivité des futurs travailleurs de 13% », souligne la Banque mondiale.

« Empêcher un enfant de réaliser son potentiel est non seulement fondamentalement injuste, mais limite également la croissance potentielle d’économies dont les futurs travailleurs sont refoulés », a relevé Ghanem, notant que « le PIB par travailleur des pays d’Afrique sub-saharienne pourrait être 2,5 fois plus élevé si tout le monde jouissait d’une bonne santé et d’une éducation convenable du préscolaire au secondaire ».

En vertu de ce plan, la Banque mondiale va augmenter ses investissements dans le capital humain en Afrique de 50% lors du prochain cycle de financement. Cela inclut les nouvelles subventions et projets de financement pour les projets de capital humain totalisant 15 milliards de dollars en Afrique pour les années fiscales 2021-2023.

La BM apporte déjà son soutien aux pays africains pour élaborer de nouvelles stratégies afin d’investir davantage et mieux dans leur capital humain. Quelque 23 pays africains, couvrant plus de 60% de la population de la région, ont rejoint une coalition de 60 pays dans le cadre du Projet de capital humain, s’engageant ainsi à accélérer leurs investissements dans ce domaine.