Infomédiaire Maroc – Les recettes de fonds de chasse ont atteint 43,5 millions de dirhams (MDH) en 2018, soit une hausse de 4,5% par rapport à l’année précédente, a indiqué, mardi à Rabat, le haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), Abdeladim Lhafi.

Cette hausse est due principalement aux redevances d’amodiation du droit de chasse, aux taxes sur les permis de chasse et des licences, a précisé Lhafi, lors de la session ordinaire du Comité supérieur de la chasse, consacrée à l’évaluation du bilan de la saison de chasse écoulée, ainsi qu’à la présentation de l’état d’avancement des différents projets initiés par le haut-commissariat en matière de développement du secteur de la chasse.

Lhafi a souligné par ailleurs que le nombre de chasseurs a atteint 79 042 durant la saison 2017-2018, en augmentation de 3,5% par rapport à la saison passée.

« Le HCEFLCD a recensé un total de 165 203 oiseaux, dont 162 009 perdreaux issus d’élevage, lâchés dans les lots amodiés et les réserves de chasse », a-t-il dit, notant que les territoires de chasse amodiés totalisent une superficie qui dépasse 2,8 millions d’hectares et que le nombre de lots amodiés est passé de 565 en 2008 à 1 036 actuellement, soit une augmentation de 83% en une décennie », a précisé le haut-commissaire.

Il a, dans ce sens, rappelé que la politique d’amodiation du droit de chasse adoptée par le HCEFLCD vise, entre autres, l’encouragement des associations et des sociétés à s’impliquer davantage dans la gestion des territoires de chasse à travers leur implication dans les activités d’aménagement cynégétique.

En termes de portée économique, cette activité d’importance nationale et internationale permet de mobiliser un montant de plus d’un milliard de dirhams incluant les redevances d’amodiation, les aménagements et l’investissement réalisé, ainsi que les autres rentrées au profit notamment des hôteliers, des restaurateurs et des guides, a fait savoir Lhafi.

L’amodiation contribue également au développement de l’économie locale à travers sa contribution à la création d’emploi et la commercialisation des produits de terroir. Ainsi, elle permet de créer 2 millions de journées de travail dans le milieu rural annuellement, a-t-il indiqué.

« Cette saison a été caractérisée, également par la mise en œuvre, pour la sixième année consécutive, de la stratégie nationale cadrant la maitrise des populations de sanglier dans les différentes régions du Royaume », a ajouté le même responsable, rappelant que jusqu’au 15 juin dernier, 784 battues ont été organisées au niveau de 337 points noirs, enregistrant un taux de 70% des battues programmées, au cours desquelles, 4 998 animaux ont été abattus, soit une moyenne de 6,4 sangliers par battue.

Au terme de cette réunion, le Conseil supérieur de la chasse a fixé au 30 septembre prochain la date de l’ouverture générale de la chasse pour les principales espèces de gibiers, à l’exception de la tourterelle dont la chasse sera ouverte le 13 juillet 2019.

Le conseil a pour mission de donner son avis sur les moyens nécessaires à la préservation de la faune et au développement du patrimoine cynégétique, dans le but d’améliorer les conditions d’exercice de la chasse.

Rédaction Infomédiaire