Dans ses efforts inhérents à l’action climatique et à la réalisation du développement durable, le Maroc a opté pour des « Contributions déterminées au niveau national » (NDC) fondamentalement « territorialisées », a affirmé, mercredi à Abidjan, la secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi.

« Au vu de l’importance de l’action territoriale dans la concrétisation de l’action climatique, le Maroc a adopté des NDC fondamentalement territorialisées puisqu’elles ont été bâties sur de grands programmes, eux même territorialisés à l’instar du Programme national de qualité de l’air, du Programme national d’assainissement liquide ou encore du Programme de développement des énergies renouvelables », a dit Mme El Ouafi dans une allocution lue en son nom lors du 1er dialogue structuré sur l’atteinte commune et concertée des objectifs fixés dans le cadre des NDC.

« A travers les politiques adoptées au niveau des territoires dans tous les domaines, notamment ceux de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité ou encore de l’emploi et de l’éducation, tous intégrés dans les Plans de Développement Régionaux (PDR), les acteurs locaux et régionaux au Maroc apportent déjà une contribution substantielle à la concrétisation de l’agenda climatique », a ajouté la secrétaire d’Etat dont l’allocution a été lue par la directrice du Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc), Rajae Chafil.

Dans ce sens et en conformité avec la nouvelle politique du Maroc en matière de régionalisation avancée, une collaboration très étroite est opérée avec les acteurs régionaux et locaux aussi bien lors des phases de construction de ces politiques et programmes que lors de leur mise en œuvre sur le terrain, a ajouté Mme El Ouafi lors de cette rencontre co-organisée par la Banque africaine de développement (BAD) et Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique).

Cette collaboration, a-t-elle précisé, se fait à travers une contractualisation par la conclusion de conventions cadres avec les régions, ainsi qu’à travers des conventions spécifiques relatives à des priorités fixées d’un commun accord et concernant par exemple la contribution aux programmes phares, le renforcement des Observatoires régionaux de l’environnement et du développement durables ou encore l’élaboration des « Plans climat territoriaux ».

Pour illustrer cette orientation, a poursuivi secrétaire d’Etat, la feuille de route de la mise en œuvre de la NDC du Maroc préconise clairement de « décliner les objectifs de la NDC aux échelles régionales et locales » et précise que la mise en œuvre se fera à toutes les échelles, qu’elles soient nationales, régionales et locales.

Dans ce sens, a-t-elle enchaîné, la mise en œuvre du projet de régionalisation avancée au Maroc, qui mise sur une démarche de planification stratégique territoriale intégrée et participative, jouera probablement un rôle clé et devrait apporter une contribution significative à la mise en œuvre de la NDC grâce à une vision de l’aménagement du territoire national basée sur la valorisation du potentiel et des ressources propres à chaque Région ainsi que sur la solidarité interrégionale.