Infomédiaire Maroc – Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a indiqué, ce jeudi, que des dizaines de responsables sont poursuivis pour corruption, et que leurs dossiers sont traités par la justice « qui dira son dernier mot ».

Dans une allocution lors du Conseil de gouvernement, El Othmani a relevé que plusieurs responsables font l’objet actuellement d’une enquête, dont certains sont en cours de jugement. « Nous n’avons pas le droit de dénoncer une personne parce qu’elle a été arrêtée. Elle peut être innocente et toute personne accusée est innocente jusqu’à ce que la justice dise son dernier mot », a dit le chef du gouvernement.

Ce dernier a indiqué que sur la base des interventions des autorités judiciaires et des autorités concernées par la lutte contre la corruption, des dizaines d’affaires ont été soumises à la justice, sur la base soit des plaintes directes des citoyens ou via le numéro vert du ministère de la Justice, ou sur la base des rapports des inspections générales et des autres inspections, ou des rapports de la Cour des comptes.

 

…Et le nombre des cas dénoncés est passé de 7 000 à 13 000 annuellement

Le nombre des cas de corruption dénoncés est passé de 7 000 à 13 000 annuellement, et ce depuis le lancement en 2015 du numéro vert de lutte contre la corruption par le ministère de la Justice et des Libertés, a indiqué, ce jeudi à Rabat, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Depuis le lancement de ce numéro vert, plusieurs personnes ont été condamnées à des peines de prison dans 31 affaires de corruption, a précisé El Khalfi à l’issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.

En plus, a-t-il ajouté, le gouvernement a pris d’autres mesures consistant plus particulièrement en la protection des personnes qui dénoncent des cas de corruption, outre des dispositions juridiques pour mettre en place un système efficace de transparence, notant que les résultats de ces mesures sont « palpables » d’autant plus que le Maroc a amélioré de 9 places son classement mondial dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) en 2017 de Transparency, par rapport à l’année précédente.

Rédaction Infomédiaire