Les Etats-Unis ont battu lundi leur record de temps sans récession économique en entamant leur 121ème mois consécutif de croissance du produit intérieur brut (PIB) depuis la crise de 2008.

La reprise, qui a débuté en juillet 2009, a terminé ses 10 ans ce lundi, marquant ainsi la plus longue expansion économique de l’histoire des États-Unis, selon le journal The Hill.

A la faveur de cette reprise, le taux de chômage qui pointait à 10% en octobre 2009, a été ramené à des niveaux presque record, atteignant 3,6% en juin. L’économie américaine a créé des emplois chaque mois depuis octobre 2010, tandis que la croissance du PIB est restée solide, sinon toujours remarquable, au cours des 10 dernières années.

Mais même si les États-Unis affichent des chiffres élevés après 10 ans d’expansion, des millions de travailleurs dans des centaines de communautés à travers le pays n’ont pas su en tirer tous les avantages, estime la même source.

La Réserve fédérale a cherché à stimuler l’économie avec des taux d’intérêt proches de zéro et des milliards d’achats d’obligations après le début de la crise financière en 2007.

Les économistes de gauche ont largement salué les efforts de la Fed pour la stabilisation et la relance de l’économie américaine. Mais les politiques de la Fed en matière d’argent bon marché ont peut-être aussi conduit à une inégalité de revenus sans précédent.

Les analystes estiment que les faibles taux d’intérêt ont alimenté une reprise boursière et une flambée des prix des logements qui ont généré peu de revenus pour ceux qui ont perdu leur maison et leurs économies en 2008, mais une aubaine pour ceux qui ont résisté à la récession sans coûts excessifs.

La croissance des salaires aussi se fait attendre et n’accompagne pas la forte baisse du chômage, alors même que les offres d’emploi disponibles dépassent 1 million de travailleurs, selon les estimations du Département du travail.