La réduction des délais de paiement des entreprises pour l’amélioration du climat d’affaires a été érigée en priorité nationale, a indiqué, mercredi à Guelmim, le Wali directeur général des collectivités locales, Khalid Safir.

S’exprimant lors d’une rencontre régionale sur  »Les solutions pour l’amélioration des délais de paiement de l’Etat et des collectivités territoriales », Safir a relevé que le retard de paiement constitue une menace au climat des affaires et aux équilibres financiers des entreprises.

A ce propos, il a souligné que la réduction des délais de paiement est l’un des facteurs de l’amélioration du climat d’affaires et de la réduction des menaces qui guettent les entreprises.

Il a, dans ce sens, appelé à la fédération des efforts de toutes les parties prenantes en vue de résoudre les difficultés auxquelles font face les entreprises en ce qui concerne les délais de paiement et des dettes, qui peuvent impacter négativement le développement économique et la poursuite des activités commerciales.

Le ministère de l’Intérieur a entrepris plusieurs mesures en la matière portant sur la promotion de l’économie et la création de davantage d’emplois, a fait remarquer le Wali directeur général des collectivités locales, ajoutant que le ministère oeuvre à assurer le suivi des différentes réclamations portant sur les retards de paiement.

A cet égard, il a rappelé la loi portant réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI) et création des commissions régionales unifiées d’investissement visant à accompagner les efforts soutenus en vue de promouvoir l’investissement et soutenir l’entreprise.

De son côté, le Trésorier Général du Royaume, Noureddine Bensouda, a indiqué que le diagnostic pour la réforme des délais de paiement de l’Etat et des collectivités territoriales a été établi en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la Direction générale des collectivités territoriales, en plus d’autres partenaires.

Dans ce cadre, il a fait savoir que le délai global moyen des marchés publics a été réduit pour l’État de 146 jours en 2016 à 39 jours l’année dernière. Ce délai a été revu à la baisse pour les collectivités locales territoriales, passant de 142 jours en 2016 à 58 jours en 2017 et à 44 jours en 2018, a-t-il précisé.

Pour ce qui est des collectivités territoriales la région de Guelmim-Oued Noun, le délai global moyen de paiement de la commande publique s’est situé à 15 jours en 2018, alors que pour les services déconcentrés de l’Etat le délai a atteint 19 jours, a relevé Bensouda.

Le Trésorier général du Royaume a également cité comme autre chiffre clé, le délai d’ordonnancement pour les marchés publics qui est passé de 140 jours en 2016 à 53,6 jours en 2017 avant d’atteindre 35,5 jours en 2018.

Initiée par les ministères de l’Intérieur et de l’Economie et des finances et la CGEM, cette rencontre fait partie d’une tournée nationale de sensibilisation visant à assurer l’adhésion de l’ensemble des intervenants aux efforts d’amélioration du climat des affaires et de consécration de la régionalisation avancée.

Elle s’inscrit aussi dans le cadre des efforts portant sur la mise en place des solutions appropriées en vue d’éviter toutes les formes de retard dans le paiement des sommes dues aux entreprises, et de réduire les délais de paiement en ce qui concerne les collectivités territoriales et les services décentralisés des administrations, des entreprises et des établissements publics.