Infomédiaire Afrique –  Le gouvernement burundais a exigé la fermeture du bureau du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Bujumbura, rapporte jeudi des médias internationaux, citant des sources gouvernementale et onusienne sous couvert de l’anonymat.

 

Le gouvernement a remis une note verbale au coordinateur résident de l’ONU au Burundi, Garry Conille, « qui demande la fermeture » afin qu’il la transmette à Genève à la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a indiqué un haut cadre du ministère des Affaires étrangères, cité par les médias.

 

« Tout le personnel international (une dizaine de personnes) doit être redéployé immédiatement, et l’Office a deux mois pour faire ses valises et fermer définitivement ses portes », a précisé la même source.

 

D’après les médias, cette information a été confirmée par une source onusienne qui a, elle aussi, requis l’anonymat.

 

« Après le boycott de la cinquième session du dialogue inter-burundais (fin octobre) et du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique d’Afrique de l’Est dans la foulée, le gouvernement s’en prend aux Nations unies cette fois », a dit la source onusienne, ajoutant que le sommet des chefs d’Etat, reporté en raison du boycott de Bujumbura, devait notamment traiter de la crise burundaise.

 

Depuis octobre 2016, le gouvernement burundais avait suspendu toute collaboration avec l’Office du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme à Bujumbura, l’accusant de « complicité » dans la rédaction d’un rapport imputant au pouvoir burundais des « violations graves » des droits de l’homme et mettant en garde contre de possibles « crimes contre l’humanité ».

 

Rédaction Infomédiaire