Infomédiaire Maroc – Le barrage Ghiss garantira l’alimentation de la province d’Al Hoceima en eau potable ainsi que sa protection contre les inondations durant la période hivernale, a affirmé le maître d’ouvrage de ce grand projet, Hassan Ouakili.

Ce barrage, dont les travaux ont débuté en mars dernier au niveau du bassin hydraulique Rhiss-Nekkor, permettra d’assurer l’alimentation en eau potable, à moyen et long termes, de la ville d’Al Hoceima et des centres avoisinants, en plus de la protection de la zone avale et de la ville contre les inondations engendrées par les eaux des crues de l’Oued Rhiss et l’irrigation d’environ 1 000 hectares de terres agricoles, a précisé Ouakili dans une déclaration.

Les travaux de certaines composantes de ce projet, prévu pour 2022 pour un investissement global s’élevant à 1,3 milliard de dirhams, sont d’ores et déjà achevés. Il s’agit de la construction de la route d’accès au barrage à partir de la route régionale n°5202 et de la réalisation des plateformes et de la centrale à béton.

Les travaux de réalisation de la station de traitement des matériaux ont, quant à eux, atteint les 85%, alors que ceux de décapage des emprises des ouvrages avoisinent les 40%. Les travaux sont menés au fur et à mesure de la libération des terrains appartenant dans leur totalité aux particuliers.

Concernant les données techniques du projet, le responsable a fait savoir qu’il s’agit d’un barrage en alluvions et enrochements à masques amont en béton, d’une hauteur maximale sur fondation de 86,10 mètres, ajoutant que sa réalisation nécessite la mise en place d’un volume total de 3,9 millions de m3 de remblais et de 220 000 m3 de bétons.

La barrage permettra la création d’une retenue d’eau de 93 millions de m3 et la régularisation d’un volume annuel de 17 millions de m3 et d’un apport moyen annuel de 25,8 millions de m3, a-t-il souligné.

Le démarrage de la construction de ce barrage était programmé pour l’horizon 2021. Il a été avancé pour assurer l’alimentation en eau potable de la ville d’Al Hoceima et des centres avoisinants compte tenu de la succession des périodes de sécheresse dans la région.

S’agissant des impacts socio-économiques, ce projet structurant contribuera à la création de plus de 500 000 journées de travail pendant la phase des travaux et de quelques emplois permanents lors de l’exploitation du barrage, en plus de la création d’un nouveau lac aux environs de la ville d’Al Hoceima qui aura des retombées positives sur l’éco-tourisme de la région et induira ainsi de nouvelles activités pour les populations locales et constituera une étape intéressante pour les circuits et les visites touristiques.

 

IM