Infomédiaire Maroc – Les études relatives au projet du Gazoduc Maroc-Nigéria sont toujours en cours, a souligné le ministre de l’Energie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, ajoutant que les pays de l’Afrique de l’Ouest, dont la Mauritanie, sont « vivement » intéressés par le projet.

« Les études relatives au Gazoduc Maroc-Nigéria sont toujours en cours et la commission mixte est à l’œuvre. Plus encore, les pays de l’Afrique de l’Ouest sont toujours vivement intéressés par cette future infrastructure, dont la Mauritanie qui a manifesté son intérêt pour s’y associer en tant que producteur », a dit M. Rabbah dans un entretien accordé à « La Vie Eco ». Le Sénégal, allié du Royaume, pourrait devenir lui aussi producteur, ce qui conforterait encore plus le projet, a-t-il poursuivi.

Le ministre a estimé, par ailleurs, que le projet du gazoduc Maroc-Nigéria et celui du gazoduc Algérie-Nigéria, lancé en octobre dernier, « peuvent très bien être complémentaires, comme c’est le cas aujourd’hui pour le gazoduc Maghreb-Europe transitant par le Maroc et Medgaz partant directement de l’Algérie vers l’Europe ».

Il a, dans ce sens, fait remarquer que la tendance mondiale en matière de projets énergétiques est d’avoir une perspective régionale pour améliorer la performance et la sécurité énergétiques.

Pour ce qui est de la reconduction du contrat de gazoduc Maghreb-Europe, Rabbah a indiqué le Royaume, dans l’attente de se fixer définitivement sur le sort de ce partenariat, a « déjà engagé la réflexion pour mettre en place le cadre institutionnel et organisationnel idoine pour gérer cette infrastructure qui deviendra dès 2021 la propriété du Maroc », notant qu’aussi bien les Algériens que les Espagnols sont intéressés par la prolongation du contrat.

Concernant le méga-projet « Gas to power », le ministre a fait savoir que pour tenir compte des évolutions technologiques et économiques, le programme d’équipement de l’ONEE 2022-2030 sera revu, y compris le mix national (énergie renouvelables, charbon et gaz).

Ainsi, a-t-il précisé, le planning du projet « Gas to power » connaît quelques réajustements pour tenir compte de plusieurs paramètres, notamment la montée en puissance des énergies renouvelables et les programmes d’efficacité énergétique qui vont modérer la consommation de l’électricité.

« Nous avons également revu plusieurs composantes de ce projet, à l’aune du développement probable de la production nationale du gaz, suite aux résultats encourageants dans le champ de Tendrara », a dit Rabbah, ajoutant que le consortium, en charge dudit projet, prévoit le démarrage de la production en 2021.

Rédaction Infomédiaire