Infomediaire Maroc – Le PDG du groupe Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, a plaidé, ce jeudi à Diamniadio (près de Dakar), pour une mobilisation générale au niveau du continent afin de pouvoir mobiliser les capitaux à des niveaux « intéressants » et « compétitifs ».

« Il faut une mobilisation générale au niveau du continent pour que nous puissions mobiliser les capitaux à des niveaux intéressants et compétitifs, l’objectif étant de drainer le maximum de ressources financières vers l’Afrique », a-t-il dit lors de son intervention à une session intitulée « Développement du secteur privé et attractivité des investissements », tenue dans le cadre de la 3è édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA).

Après s’être attardé sur l’expérience vécue par le groupe Attijariwafa Bank, né de la décision prise en 2003 de fusionner deux banques à capitaux privés, El Kettani a assuré que le groupe est aujourd’hui opérateur bancaire dans 26 pays, dont 15 en Afrique.

Par ailleurs, le PDG du groupe Attijariwafa Bank a souligné que « la vision et la stratégie d’un pays, portées par le chef d’Etat et les gouvernements successifs, sont extrêmement importantes car elles donnent de la lisibilité et une vision claire pour que, dans une filière donnée qui concerne l’investisseur, ce dernier puisse investir en toute sérénité et sécurité ».

« Depuis son intronisation en 1999, SM le Roi Mohammed VI avait interpellé les secteurs public et privé pour faire de l’intégration africaine, de la coopération Sud-Sud et de la coopération Nord-Sud-Sud un axe hautement stratégique », a-t-il fait valoir, notant que chaque pays doit consentir l’effort nécessaire pour attirer le maximum d’intérêt et contribuer, ainsi, au développement de l’investissement direct étranger.

« Il est essentiel qu’un pays se dote d’une vision à moyen et long termes, avec des politiques publiques claires et stables », a-t-il laissé entendre.

Les travaux de la CIEA-2019, placée sous le thème « Emergence, secteur privé et inclusivité » et organisée conjointement par le gouvernement du Sénégal et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en partenariat avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD), enregistrent la participation de représentants d’institutions internationales et d’entreprises, des universitaires et experts.

La CIEA, dont les deux premières éditions se sont tenues respectivement en 2015 puis 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est une plateforme d’échange qui a été instituée avec pour principal objet : accompagner les dynamiques de transformations structurelles dans les pays émergents, en se basant sur une mutualisation des expertises et bonnes pratiques en la matière et en initiant des débats de fond pour une mise en oeuvre optimale des plans d’émergence.

 

Rédaction Infomediaire.