Infomédiaire Afrique –  Le ministère rwandais de la Santé a procédé, mardi à Kigali, au lancement du premier Plan national de lutte contre le virus de l’hépatite C (VHC) avec pour objectifs prioritaires la réduction de la transmission, le renforcement du dépistage des populations à risque et la réduction du coût du traitement.

 

Lancé en partenariat avec la Clinton Health Access Initiative (CHAI) lors d’un symposium national sur le VHC, cette nouvelle stratégie qui couvre une période de 5 ans, vise la généralisation des tests de diagnostic rapide (TDR) dans le pays, la réduction de 70% du coût global du traitement, l’amélioration de la prévention et de la surveillance et la sensibilisation du grand public.

 

« Avec la mise en place du Plan national de lutte conte virus de l’hépatite C, nous visons précisément à améliorer la prévention et la surveillance, à généraliser le dépistage gratuit et à réduire considérablement le coût du traitement », a déclaré, à cette occasion, la ministre rwandaise de la Santé, Diane Gashumba.

 

Il s’agit également, selon la ministre, de sensibiliser le grand public et de s’adresser surtout aux groupes les plus exposés à travers des campagnes de communication à forte visibilité (TV, affichage, radio).

 

Par ailleurs, la responsable a fait savoir que près de 700.000 personnes au Rwanda sont porteurs du VHC, soit 5% de la population, ajoutant que plus de 9.000 porteurs du virus ont reçu les traitements.

 

Elle a rappelé que le gouvernement rwandais se préoccupe de l’épidémie du VHC depuis 2011 à travers notamment la mise en place d’une unité spéciale dédiée au traitement du VHC au sein du Centre biomédical rwandais (RBC), l’installation de plateformes de dépistage et l’introduction des Antiviraux à action directe (AAD).

 

L’hépatite C est une maladie du foie causée par un virus de l’hépatite qui peut entraîner à la fois une infection hépatique aiguë et chronique, dont la gravité est variable, pouvant aller d’une forme bénigne qui dure quelques semaines à une maladie grave qui s’installe à vie.

 

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 71 millions d’individus à l’échelle mondiale sont porteurs chroniques du virus de l’hépatite C qui est transmis par le sang et les modes d’infection les plus fréquents.

 

Environ 399 000 personnes meurent chaque année de l’hépatite C, la plupart du temps par cirrhose ou carcinome hépatocellulaire.

 

 

Rédaction Infomédiaire