Infomédiaire Maroc – Le montant global des investissements publics, couvrant les budgets de l’Etat, des Etablissements, des Entreprises Publics (EEP) et des Collectivités Territoriales (CT), a enregistré un accroissement de 16,5% entre 2011 et 2019, en passant à 195 milliards de dirhams (MMDH), selon la Direction du Budget, relevant du ministère de l’Economie et des Finances.

 

Dans une synthèse de la note sur la répartition régionale de l’investissement, accompagnant la Loi de Finances 2019, la Direction souligne également l’accroissement continu des marges budgétaires dégagées au profit de l’investissement public qui est passé de 135 MMDH en 2009 à 195 MMDH en 2018, soit une augmentation de plus de 44,4%.

 

En effet, l’effort de l’ investissement public est considéré comme « un levier indispensable dans la concrétisation du modèle de développement économique et social du Maroc », lit-on dans le document mis en ligne par le ministère, ajoutant que « le gouvernement a consenti un effort important en matière d’investissement public, à travers l’optimisation des recettes publiques et la maîtrise du train de vie de l’Etat ».

 

En parallèle avec cet effort budgétaire, le gouvernement n’a cessé d’accorder une attention particulière à l’accélération du rythme d’exécution de l’investissement public, tout en veillant à sa répartition régionale de manière à garantir un développement intégré et équilibré des différentes régions du Royaume, fait remarquer la Direction, citant à titre d’exemple, le taux d’exécution des crédits d’investissements imputés au budget général qui a augmenté progressivement sur la période s’étalant entre 2013 et 2017, en passant de 62,43% à 78,99%, soit une amélioration de près de 17 points.

 

En particulier, ce trend positif a été essentiellement réalisé suite à l’entrée en vigueur des dispositions de la nouvelle LOF en matière de promotion de la gestion publique, notamment l’approche de performance et le plafonnement des reports à 30% des crédits de paiement ouverts au titre du budget d’investissement, explique la même source.

 

Ainsi, le taux de reports , par rapport aux crédits ouverts, n’a cessé de s’améliorer pour passer de 84% en 2013 (en tenant compte du gel de 15 MMDH des crédits de paiement), à 36% en 2017, soit une diminution annuelle moyenne de 19%, ajoute-t-on.

 

Pour le cas des investissements publics portés par les EEP, les réalisations ont atteint 61,286 MMDH en 2017, avec un taux d’exécution de 60%. Quant aux projets portés par les CT, ils ont enregistré un taux d’exécution de 97% en 2017 avec une enveloppe budgétaire de 15,55 MMDH, contre 91% en 2013 avec une enveloppe de 10,97 MMDH , soit une augmentation de 6 points.Structurée autour de 4 axes, la quatrième édition de la note sur la répartition régionale de l’investissement qui accompagne la Loi de Finances de l’année 2019, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle approche de gestion des investissements publics.

 

Le premier axe est consacré à l’analyse de la structure et de l’évolution de l’investissement public, en tant que choix stratégique et volontaire de l’Etat, alors que le second met en exergue le rôle de l’investissement public au service d’un équilibre territorial et social.

 

Traitant de l’émergence de la région comme acteur principal dans le développement des territoires, le 3ème axe a pour objectif d’améliorer l’attractivité socio-économique de l’ensemble des régions, moyennant la concrétisation de leurs programmes de développement régionaux (PDR) et la mise en œuvre des plans intégrés de développement urbain de plusieurs villes.

 

Quant au 4ème et dernier axe de la note, il porte sur les perspectives d’amélioration de la gestion de l’investissement public, pour accroitre son efficacité et son impact au niveau régional d’une manière équilibrée.

 

Rédaction Infomédiaire