Mohamed Jouahri, DG de Casa Events

    Infomediaire : Réédition du festival international de Casablanca ou première édition du Casa Festival ?

     Mohamed Jouahri : Les deux. L’organisation du Casa Festival entre dans le cadre d’une convention signée par la ville de Casablanca en faveur de Casablanca Events et Animation, en tant que Société de développement local pour l’organisation du festival de Casablanca. Il revient donc, mais avec une nouvelle version qui n’a rien à voir avec ses éditions précédentes. C’est en ce sens que nous parlons de première édition.

    Il est donc de retour avec un nouveau concept, un nouveau positionnement et un nouveau naming. Le nouveau concept est d’être un événement gratuit et libre d’accès, recrée avec un format particulier. Nous l’avons ainsi imaginé avec une programmation dense et de qualité, qui favorise son émergence sur l’échiquier national et international. La manifestation offrira dans ce cadre un mélange audacieux de différents styles artistiques, avec du chant, de la danse, du cirque ou encore du cinéma et du gaming.

     

    Infomediaire : Quels sont les enjeux liés au Casa Festival aujourd’hui ? Et quelle est votre ambition pour cet événement ?

     

    Mohamed Jouahri : Notre souhait de pérenniser et d’inscrire le Casa Festival dans la vie culturelle Casablancaise va en droite ligne avec notre ambition d’en faire un évènement populaire et de qualité pour la région. L’objectif final étant de révéler et d’illustrer la richesse culturelle casablancaise sur l’ensemble du territoire, la valoriser et la dynamiser pour en renforcer son attractivité. Pour cela, il était important que ce festival, nait de notre impulsion, soit pensé par et pour les Casablancais.

    Comme vous le savez, WeCasablanca aspire à renouveler la place de l’art dans la ville, à le démocratiser et à renforcer son rôle de levier pour le développement du territoire. En tant que pilote de cette dernière, et en tant que société de développement local, il nous revenait donc naturellement de contribuer à la construction d’un réseau avec l’ensemble des acteurs du paysage culturel, ou tout du moins d’initier cette démarche à travers ce festival qui se veut « Carrefour des arts, rencontre des cultures ».

    Nous souhaitons ainsi aider à notre manière à la construction d’un récit local partagé, qui permettra sans nul doute à Casablanca de se distinguer et de s’imposer comme destination culturelle.

     

    Infomediaire : Beaucoup de festivals se créent au Maroc. Vous en êtes à votre première expérience, pensez-vous avoir les atouts nécessaires pour la réussite de cette très attendue « première édition » ?

     

    Mohamed Jouahri : Il s’agit effectivement de notre première expérience, mais il faut savoir que le Casa Festival s’est construit dans une démarche de coopération inédite entre plusieurs acteurs du territoire et dans un esprit collectif. Du choix du logo qui a été fait avec la participation de talentueux artistes nationaux et sélectionné à travers un concours Facebook, aux castings pour détecter de nouveaux talents.

    Ces derniers seront d’ailleurs les principaux protagonistes du spectacle d’ouverture et de clôture du festival qui mettra en lumière les atouts et le dynamisme de la ville à travers les valeurs prônées dans sa démarche d’attractivité WeCasablanca.

    Je tiens aussi à préciser que ce festival représente l’aboutissement d’une réflexion stratégique, partagée par les élus de la ville. Qu’il est aussi le fruit d’un travail où toutes les parties prenantes : bénévoles, sponsors, partenaires stratégiques (la Wilaya de la Région Casablanca-Settat, le Conseil de la ville de Casablanca, le Conseil préfectoral) et partenaires projet (Le Centre Régional du Tourisme, l’Institut Français, l’Office National Des Aéroport, la Royal Air Maroc) participent à la réussite de l’évènement.

     

    Infomediaire : Un festival audacieux : Vous avez mélangé artistes émergents de la scène locale avec des têtes d’affiches locales et internationales, tout en proposant une programmation éclectique dans ses genres. Comment s’est construit ce positionnement ? D’où vient son unité ?

     

    Mohamed Jouahri : Le Casa Festival est vraiment un événement qui a pour matière de conception Casablanca et qui est donc évolutif, au même titre que la ville. C’est bien de là que vient son unité. Il est très important pour nous de laisser de jeunes artistes (toutes disciplines confondues : Danse, Chant, Cirque, Street Art) s’exprimer. Pour certains nous les suivons depuis plusieurs mois et ils ont su nous séduire par leur forte identité. On a voulu leur donner la même place que les grands noms que sont les têtes d’affiches du festival et qu’on est bien sûr très fiers d’accueillir !

    L’objectif de cette programmation qui mêle tous les genres est double : stimuler la curiosité des festivaliers et donner à voix à ceux qui occuperont (on l’espère) les têtes d’affiches de demain ! Enfin l’intérêt d’un festival, c’est aussi de pouvoir voyager à travers différents styles, on a donc vraiment cherché à proposer quelque chose d’éclectique, à la fois fédérateur et pointu osant s’aventurer hors des sentiers battus, pour inviter à la découverte.

     

    IM