Dix-sept étrangers impliqués dans des activités de jeu illicites ont été expulsés mardi par les autorités du Kenya, rapporte le journal « Daily Nation », citant des sources du ministère de l’intérieur.

Ces expulsions interviennent un jour seulement après l’avertissement lancé lundi par le ministre kényan de l’Intérieur, Fred Matiang’i, selon lequel son département allait émettre des ordres d’expulsion à l’encontre des étrangers qui ont obtenu des permis de travail mais qui finissent par exercer dans le secteur des jeux et de hasard.

« Mon ministère émettra des ordres d’expulsion à l’encontre de tous ces étrangers qui ont demandé un permis de travail pour exercer une activité quelconque mais qui finissent par investir dans le secteur des jeux et de hasard », avait affirmé M. Matiang’i

« Nous ne permettrons pas à d’autres personnes de gâter nos jeunes et qui font des affaires illégales au Kenya », a-t-il ajouté, notant qu’environ 90% des personnes de l’industrie sont des étrangers qui rapatrient ensuite la plupart des revenus dans leur pays d’origine.

Le ministre Matiang’i a révélé que les sociétés des jeux de hasard établies dans le pays doivent 26 milliards de shillings (environ 260 millions de dollars) d’impôts au gouvernement.

L’industrie kényane des paris a récemment enregistré une montée en popularité parmi les campagnes de marketing agressives des joueurs. Les recettes brutes du jeu au Kenya s’élèveraient à 7 milliards de shillings par mois (1 dollar vaut 100 shilling environ) et à environ 100 milliards de shillings par an, selon l’organisme de réglementation des paris.

Un récent rapport de Pricewaterhouse Coopers indique que le chiffre d’affaires annuel de l’industrie des paris sportifs au Kenya s’élève à 20 millions de dollars et devrait atteindre 50 millions de dollars en 2020, à mesure que la demande augmentera.

Le rapport ajoute que le Kenya est le troisième plus important marché du jeu africain après l’Afrique du Sud et le Nigeria en termes de revenus. Cependant, en termes de participants, le Kenya pourrait être en avance sur ses pairs de la région.

En outre, la montée des paris sportifs au Kenya est alimentée par la pénétration accrue d’Internet et l’utilisation des smartphones.