La sécheresse qui sévit au Kenya pourrait impacter la croissance de la production économique nationale jusqu’à un point de pourcentage, pénaliser le recouvrement des impôts et ralentir la création de nouveaux emplois, a averti le gouverneur de la Banque centrale du Kenya (CBK), Patrick Njoroge.

La sécheresse persistante impacterait la croissance prévue pour 2019 pour la ramener à 5,3% contre des prévisions antérieures de 6,3%, a ajouté M. Njoroge. « La sécheresse aura un impact significatif sur la croissance avec une perte d’un point de pourcentage. La croissance pourrait descendre à environ 5,3% ou quelque chose comme ça », a indiqué le gouverneur de la CBK, cité mardi par les médias locaux.

Njoroge est revenu sur l’exercice 2017 lorsqu’une grave sécheresse qui avait sévi du dernier trimestre de 2016 au deuxième semestre de 2017 avait largement contribué au ralentissement du produit intérieur brut (PIB), qui a atteint 4,9% contre 5,9% une année auparavant.

L’agriculture représente près du tiers de la production économique annuelle du Kenya, soutenant plus des trois quarts des exportations du pays qui comprennent le thé, l’horticulture et le café.

Les services météorologiques du pays ont averti mardi que la saison des pluies de mars-avril-mai serait de loin inférieure à la normale, ce qui entraînerait une pénurie de production d’aliments pour animaux et de bétail et augmenterait la facture d’électricité.

Njoroge a toutefois assuré que les autorités en charge de la politique monétaire et budgétaire seraient en mesure de contenir la pression qui en résultait sur l’inflation et le déficit du compte courant – l’écart entre les paiements à l’étranger et les entrées de fonds.

« Dans un certain sens, nous pensons pouvoir contenir l’impact de l’inflation si cela se produisait. Le compte courant aura également un impact, mais nous pensons pouvoir également le gérer », a-t-il assuré.