Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré, mardi devant le Conseil de sécurité, que ce pays était sur le point de sombrer dans une guerre civile qui pourrait conduire à des « divisions permanentes ».

« Il faudra des années pour réparer les dégâts déjà causés et ce n’est que si la guerre prenait fin maintenant », a déploré Salamé, qui a fait un exposé au Conseil de sécurité sur les derniers développements des affrontements armés à Tripoli et ses environs.

L’Envoyé onusien a ajouté que les conditions pour les migrants et les réfugiés en Libye étaient déjà désastreuses avant le conflit. « Ces conditions ont maintenant empiré », a-t-il dit. Près de 3 400 réfugiés et migrants sont bloqués dans des centres de détention exposés aux combats en cours à proximité immédiate de ces centres.

Le Représentant spécial a aussi noté que « le vide en matière de sécurité créé par le retrait de nombreuses troupes du général Haftar du sud et par la focalisation des forces occidentales sur la défense de la capitale était déjà exploité par Daesh et Al-Qaeda ».

Salamé a demandé aux membres du Conseil de sécurité d’exiger des parties belligérantes de coopérer avec la Mission des Nations-Unies pour assurer la cessation complète des hostilités et le retour à un processus politique inclusif dirigé par l’ONU.