Un projet intitulé « Services Ecosystémiques », fruit de la coopération maroco-allemande, a été lancé mercredi à Rabat pour le renforcement des capacités des acteurs publics et privés en matière d’utilisation durable et de conservation de la diversité biologique.

 

Initié par le secrétariat d’Etat chargé du développement durable et financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire, ce projet, qui sera fin prêt en 2022, va couvrir dans un premier temps deux régions pilotes, Béni-Mellal-Khénifra et Souss-Massa.

 

Il a pour objectif d’ancrer légalement et durablement la valeur de la biodiversité et des services écosystémiques dans les planifications sectorielles au moyen d’instruments et de mécanismes institutionnels intégrant les risques climatiques.

 

On prévoit d’une part le renforcement du cadre institutionnel et juridique, ainsi que des capacités des acteurs des secteurs publics et privés et de la société civile et, d’autre part, l’intégration de la biodiversité dans les politiques et planifications sectorielles, le développement de modèles d’incitation économique et de partenariats avec le secteur privé.

 

Il s’agit aussi de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et à la promotion d’une bonne gouvernance et d’une convergence des actions gouvernementales pour la protection et l’utilisation durable de la biodiversité.

 

Le projet contribuera au renforcement sur le long terme de la résilience face au changement climatique en soutenant les institutions gouvernementales pour accorder une plus grande attention aux effets du changement climatique sur les écosystèmes et prendre en considération les opportunités et les risques qu’ils représentent, dans les politiques et plans sectoriels.

 

La secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a, dans une allocution, mis l’accent sur les effets négatifs de la dégradation des écosystèmes sur l’environnement et le bien-être, citant parmi les conséquences de cette situation la diminution d’ici 2050 de 11 % restant des zones naturelles en raison de la conversion de ces terres à l’agriculture, de l’expansion des infrastructures et du changement climatique.

 

L’intégration de la biodiversité et les services écosystémiques dans les stratégies et programmes sectoriels et intersectoriels permettront d’optimiser les effets positifs et réduire au minimum les risques que font planer les activités humaines sur la biodiversité, a-t-elle expliqué.

 

Des mesures ont été identifiées pour une meilleure conservation de la biodiversité, notamment l’intégration de la notion du « coût total » dans la sélection et la concrétisation de politiques, plans et programmes et l’encouragement de la valorisation et de la protection des écosystèmes en amont ainsi que la recherche de mécanismes pour le paiement des services écosystémiques par les bénéficiaires en aval, a précisé la secrétaire d’Etat.

 

De son côté, Michael Gajo, chef du secteur Environnement, climat et biodiversité à l’Agence allemande de coopération (GIZ) s’est félicité de cette initiative qui va contribuer à la conservation de la biodiversité et à la gestion des ressources naturelles.

 

Il a souligné l’importance de protéger les écosystèmes à travers la sauvegarde du patrimoine culturel marocain, mettant en exergue la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes dans ce projet dans la perspective d’optimiser les résultats souhaités.

 

Le Maroc a adhéré à l’effort international pour la conservation de la biodiversité, en particulier la Convention sur la diversité biologique en 1992. Il est engagé à mettre en œuvre le Plan stratégique révisé et actualisé pour la diversité biologique pour la période 2011-2020 incluant les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité.

 

IM