Lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation des objectifs et priorités de ce cadre de partenariat-pays (CPF) approuvé récemment par le Conseil des administrateurs du Groupe, Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, a affirmé que ce nouveau cadre de partenariat stratégique est aussi bien « ambitieux » que « flexible » accorde une place de choix à la femme et les jeunes, notant que le Maroc a fait d’énormes progrès durant les dernières années afin de répondre aux différentes aspirations de sa population.

Ce cadre, dont l’objectif stratégique est de contribuer à la cohésion sociale du Maroc en favorisant notamment la création d’emploi et en réduisant les disparités sociales et territoriales, veille aussi à intégrer à chaque axe d’action et de manière transversale les enjeux inhérents à la digitalisation et la question du genre, a insisté Marie-Nelly.

En effet, le CPF 2019-2024 repose sur trois principaux axes stratégiques à savoir la création d’emplois dans le secteur privé, le renforcement du capital humain et la promotion d’un territoire résilient et profitant à tous.

En outre, la responsable a passé en revue les principaux enseignements tirés de la stratégie de partenariat 2014-2017 nouée avec le Maroc, faisant notamment remarquer que le soutien apporté par la Banque mondiale à des réformes essentielles a joué un rôle déterminant dans l’établissement d’un consensus autour des grandes réformes entreprises par le Royaume.

Et de poursuivre que la prochaine phase s’attachera ainsi à mettre l’accent sur la mise en œuvre effective des réformes en se concentrant davantage sur les résultats.

Pour Xavier Reille, responsable des opérations de l’IFC (Société financière internationale) du GBM pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, le CPF 2019-2024, qui tend à offrir un paquet de plus de 5 milliards de dollars au Maroc, combine tous les instruments du Groupe pour appuyer le Maroc dans son décollage économique et ce, à travers la création d’emplois, la promotion d’une croissance inclusive et la réduction des inégalités territoriales.

Dans ce programme de partenariat, le secteur privé a un grand rôle à jouer dans la promotion des opportunités d’emploi par le biais de l’appui du gouvernement dans ses réformes visant l’amélioration du climat des affaires, a précisé Reille, exprimant son soutien au « bel objectif » du Royaume d’intégrer le top 50 du classement du Doing Business d’ici 2021.

« Notre ambition est de faire du Maroc le plus bel endroit pour investir au monde en réveillant la dynamique entrepreneuriale », a-t-il assuré.

Pour ce faire, l’IFC va continuer à aider tous les écosystèmes d’incubateurs et de création d’entreprises, soutenir les PME dans l’intégration des meilleures chaines de valeurs mondiales et assister les entreprises marocaines à devenir des champions régionaux, en Afrique en particulier, a-t-il expliqué.

Le 19 février dernier, le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale avait approuvé le nouveau cadre de partenariat avec le Maroc pour la période 2019-2024, qui permettra de guider le programme d’assistance financière et technique du Groupe dans le Royaume au cours des six prochaines années.

Ce CPF 2019-2024 vise à soutenir l’ambition du Maroc de renforcer son avantage concurrentiel dans l’économie mondiale tout en promouvant une prospérité partagée au sein de sa population, avait précisé l’institution de Bretton Woods dans un communiqué.

IM