« Le Maroc et l’Espagne ont tout le potentiel de constituer un binôme économique sous le signe de la complémentarité et de la convergence », a souligné, mardi à Madrid, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

« Il s’agit pour nous d’articuler de façon optimale les systèmes productifs respectifs de nos pays », a-t-il ajouté lors d’une conférence sous le thème « Le Maroc, centre clé des investissements et des affaires », organisée par le journal espagnol « El Pais » et l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), en présence notamment de la ministre espagnole de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Reyes Maroto.

Elalamy a précisé que les deux pays s’inscrivent dans une croissance partagée pragmatique, tenant compte des faiblesses et tirant profit des atouts des deux économies, relevant que le domaine industriel offre de multiples opportunités de partenariat dans l’automobile, le textile et l’aéronautique, entre autres.

Il a relevé, à cet effet, que la Plan d’accélération industrielle, lancé en 2014, vise à développer des écosystèmes performants et à favoriser les synergies entre les grands groupes et les petites et moyennes entreprises, ajoutant que « notre ambition était de créer 500.000 emplois industriels à l’horizon 2020, alors que 400.000 emplois étaient engagés deux ans seulement après le lancement de ce plan ».

Évoquant l’industrie automobile, le ministre a souligné qu’il s’agit du premier secteur exportateur au Maroc, avec 32% de croissance depuis 2011 et 250 entreprises installées dans le Royaume employant 150.000 personnes, parmi lesquelles les leaders mondiaux dans leurs domaines tels le français Faurecia (N°1 de l’intérieur véhicule), le chinois Citic Dicastal et le coréen Hands Corporation (Jantes en aluminium).

Il a ajouté que le Maroc est aussi le premier pays en Afrique en termes capacitaire avec 700.000 véhicules par an, faisant observer que les entreprises automobile peuvent exporter en exonération des droits de douanes à plus de 55 pays.

Concernant le secteur du textile, Elalamy a souligné que le Maroc permet à l’Espagne de renforcer son positionnement sur le fast-fashion, grâce notamment à entre 5 et 7 semaines de leadtime avec le meilleur rapport qualité, coût et délai.

« Nous nous inscrivons dans un partenariat gagnant-gagnant. De grands groupes espagnols ont investi au Maroc, dont Settavex, Santandarina, Hallotex, Erum et Rabita. Ils ont pu accéder au marché américain sans payer les droits de douane et profiter de la compétitivité coût et fabriquer au Maroc avec les mêmes standards qualité », a-t-il poursuivi.