Le Comité central de pilotage des programmes de réhabilitation et de mise en valeur des médinas de Rabat, Salé, Fès, Meknès, Marrakech, Essaouira, Tétouan et Casablanca a tenu, mardi à Rabat, une réunion consacrée notamment à l’évaluation et au suivi de l’état d’avancement de ces projets. Dans une déclaration à la presse, le ministre de l’Intérieur, AbdelouafiLaftit, a indiqué que cette rencontre, qui a réuni plusieurs ministres, secrétaires généraux, walis et gouverneurs, intervient dans le sillage des Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, qui a souligné lors de Sa visite à Fès que la restauration des bâtiments doit être conforme à certaines conditions, notamment les caractéristiques architecturales et l’utilisation des matériaux originaux de construction, de manière à les restaurer dans des conditions identiques à leur état d’origine, sans altération aucune et sans sortir du cadre général des villes. La rencontre d’aujourd’hui vise en effet à clarifier cette vision, a ajouté M. Laftit, notant que les travaux de restauration de toutes les médinas doivent répondre à cette démarche.
De son côté, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a affirmé que cette réunion, tenue dans le cadre des instructions de SM le Roi relatives à la restauration en cours des médinas, a été consacrée aux différentes villes concernées par les travaux de restauration, soulignant que « les médinas reflètent nos composantes civilisationnelles, culturelles et religieuses et abritent des monuments et bâtiments historiques: mosquées, écoles, hôtels, qui représentent une partie de notre Histoire et témoignent du sérieux et du génie de ceux qui les ont construits ».
« C’est dans ce sillage que s’inscrit la Haute sollicitude dont SM le Roi entoure les médinas depuis plusieurs années en vue de réhabiliter ces villes, tout en impulsant à chaque fois un nouveau souffle pour préserver ces anciennes médinas conformément à leurs caractéristiques initiales », a-t-il noté.
Pour sa part, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Abdelahad Fassi Fihri, a estimé que les médinas sont des témoins d’une civilisation et d’une Histoire séculaires, qui revêtent une grande importance.
Ces programmes de réhabilitation des médinas recèlent également un volet social qui concerne l’amélioration des conditions de vie des populations et un aspect économique, relatif notamment au renforcement de l’attractivité touristique et économique, outre leur portée civilisationnelle et sociétale, a-t-il affirmé, notant que « la question de restauration n’est par exclusivement une affaire d’innovation et d’esthétique, mais surtout de préservation du caractère des anciennes médinas ».
Ainsi, l’accent a été mis, dans le cadre de la gouvernance et du suivi de ces programmes, sur la manière d’ouvrir ce domaine pour les architectes et les experts et le choix des entreprises spécialisées, ainsi que sur l’examen des normes et règles devant être respectées durant les différentes étapes de ce projet, dans le respect des particularités de chaque ville, a-t-il fait savoir. A son tour, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, a assuré qu' »en exécution des Hautes Instructions royales visant à promouvoir le patrimoine architectural de
médinas, les différents départements gouvernementaux coordonnent leurs actions selon une approche intégrée qui prend en compte l’authenticité de ces villes en matière des modes de construction et d’architecture originale ».