Le Maroc a organisé, mardi au siège des Nations-Unies à New York, un side-event sur la thématique des systèmes de protection en tant que mécanisme de protection sociale des femmes, dans le cadre de la 63è session de la Commission de la condition de la femme (CSW63) qui se tient du 11 au 22 mars.

Cet événement parallèle, organisé à l’initiative du ministère de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du Développement social, a été notamment l’occasion de mettre en lumière l’expérience marocaine dans le domaine de la protection sociale en faveur de toutes les catégories, en particulier les femmes.

Intervenant à cette occasion, la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, a souligné que la protection sociale constitue l’un des grands chantiers ouverts au Maroc, en ce sens que le Royaume accorde une importance capitale à la question de l’égalité sociale et de la parité entre les hommes et les femmes, tel que prévu dans la Constitution de 2011.

A cet égard, Hakkaoui a relevé l’importance de l’arsenal juridique développé par le Maroc afin de réglementer et créer un environnement propice à la justice sociale et à la promotion des droits des femmes, citant à titre d’exemple l’adoption de la loi relative aux travailleuses domestiques, ainsi que la nouvelle série de législations pour renforcer la protection sociale.

La ministre a fait observer, dans ce sens, que parmi les programmes de protection sociale réussis figure en première place l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par le Roi Mohammed VI en 2005, et qui a donné ses fruits notamment en faveur des femmes.

Elle a, de même, fait état des progrès réalisés par le Royaume en matière de scolarisation des filles dans le monde rural, ainsi que des enfants en situation de handicap, outre le système de couverture médicale en place actuellement, qui a permis d’englober quelque 11 millions de Marocains, soit le tiers de la population du pays.

De son côté, Haifa Abu Ghazaleh, Secrétaire général adjointe et chef du secteur des affaires sociales à la Ligue des Etats arabes, a souligné que l’expérience marocaine de protection sociale « figure parmi les meilleures pratiques » en la matière dans la région arabe.

Pour elle, la protection sociale doit s’inscrire dans le cadre d’un effort collectif à travers le monde afin d’éradiquer la pauvreté.

La responsable de la Ligue Arabe a également affirmé que les programmes de protection sociale ciblant notamment les femmes, les enfants et les personnes en situation de handicap, constituent des chantiers importants pour les pays du monde arabe.

Et de relever à cet égard que le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) appelle à faire de la protection sociale une réalité tangible pour les femmes et un droit pour l’ensemble des composantes de la société.

Abu Ghazaleh a fait observer que les systèmes de protection sociale restent d’une grande importance, en ce sens qu’ils permettent de renforcer et de développer le capital humain des pays.

Pour sa part, Mariama Cisse Mohamed, directrice des affaires sociales à la Commission de l’Union africaine, a mis en avant les objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA, expliquant qu’il s’agit d’un cadre stratégique pour la transformation socio-économique du continent africain, et concerne toutes les catégories sociales (femmes, enfants, etc.)

Cet agenda, a-t-elle relevé, est composé de plusieurs plans d’action, ajoutant que l’objectif N.6 de l’Agenda 2063 porte justement sur l’autonomisation de la femme dans tous les secteurs.

La responsable de la Commission de l’Union africaine a également fait observer que la stratégie de l’UA en matière de genre vise à concrétiser à l’horizon 2025 l’autonomisation des femmes, notamment à travers l’accès à la protection sociale, l’éducation et la santé.

L’Union africaine, a-t-elle dit, est en passe de développer un protocole sur la protection sociale ciblant plusieurs catégories de la société et portant notamment sur la couverture médicale, l’accès aux soins de santé et l’éducation, faisant savoir que ce projet sera soumis prochainement à l’ensemble des Etats membres en vue de son adoption.

Cet événement parallèle organisé par le Maroc à New York a été marqué par une importante participation des représentants des Etats membres de l’ONU, des entités des Nations-Unies, d’organisations internationales et régionales ainsi que d’ONGs oeuvrant dans le domaine de la promotion des droits des femmes.

La 63è session de la Commission de la condition de la femme a pour thème prioritaire : « les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles ».

IM