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Plus de 1 200 comptables, économistes, professionnels de la finance, investisseurs, entrepreneurs et décideurs issus d’une cinquantaine de pays, dont 47 pays africains, se réunissent du 19 au 21 juin, pour débattre du rôle que doivent jouer les métiers de comptable et d’audit sur la performance du secteur public en termes d’efficacité et d’efficience économique en Afrique.

Réunis dans le cadre de la 5ème édition du Congrès africain de la profession comptable « ACOA 2019 », un événement placé sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, les participants échangent aussi sur la contribution de la profession comptable pour bâtir un secteur public plus performant au service du développement de l’Afrique.

Intervenant à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a souligné que la vocation africaine du Maroc a pris sous le règne du Roi Mohammed VI, une nouvelle dimension en s’inscrivant dans le cadre d’une vision sur le long terme et en s’appuyant sur la coopération Sud-Sud et sur l’impératif du développement humain.

Dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Zouhair Chorfi, Benchaâboun a relevé que le Maroc a engagé un débat et une réflexion sur la nécessité de dépasser certaines insuffisances de son modèle de développement à travers notamment une meilleure gouvernance institutionnelle visant la modernisation de l’appareil de l’Etat, l’amélioration de la compétitivité industrielle, la qualification du capital humain, la consolidation et la généralisation des systèmes de protection sociale, la réduction des disparités sociales et régionales et la création d’une synergie entre les différentes stratégies sectorielles.

Dans ce cadre, il a indiqué que les réformes entreprises par le Maroc lui ont permis d’améliorer le climat d’affaires et de gagner 10 places dans le rapport Doing business réalisé par la Banque mondiale, passant de la 69è place en 2018 à la 60è place en 2019.

« Notre ambition est de se hisser au 50è rang mondial à l’horizon 2021 », a-t-il ajouté, indiquant que pour y parvenir, le Maroc poursuivra les réformes déjà entreprises et accélérera le rythme d’autres réformes mises en place notamment l’opérationnalisation des nouveaux centres régionaux d’investissement. 

La secrétaire d’Etat chargée du tourisme, Lamia Boutaleb, a pour sa part, mis en exergue l’impact des métiers de comptabilité et d’audit sur les secteurs publics en termes d’efficacité, d’efficience, de gouvernance, de transparence et d’économie.

Cette profession contribue à coup sûr à bâtir un secteur public plus performant au service du développement de l’Afrique, a-t-elle ajouté, mettant en exergue le soutien qu’apporte le gouvernement marocain au renforcement du rôle de la profession de comptable dans le développement des secteurs publics.

Boutaleb a par ailleurs, mis l’accent sur les nombreuses réformes entreprises par le Royaume et qui ont permis d’améliorer l’accès aux services publics ainsi que le développement des infrastructures qui ont eu un impact significatif sur l’amélioration du climat des affaires au Maroc.

Le président de la Fédération internationale des comptables (IFAC), In-Ki Joo, a fait observer de son côté, que les comptables ont toujours représenté la transparence fiscale, qui est une condition sine qua non de la prospérité économique.

Et de noter que la fraude et la corruption forment des obstacles à la croissance en Afrique, appelant dans ce sens à une coopération étroite entre le secteur public et le secteur privé pour lutter contre la criminalité financière, la fraude et la corruption.

Et de plaider pour l’adoption de normes comptables internationales pour atteindre l’efficacité entre les économies mondiales.

Le président de la Fédération Panafricaine des Professionnels de la Comptabilité (PAFA), Jacobus du Toit, a pour sa part, mis en relief le rôle des comptables dans l’amélioration du climat d’affaires, appelant à l’inclusion des représentants de cette profession dans tous les projets de développement. 

Le président de l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc, Issam El Maguiri, a de son côté, souligné que le rôle de la profession du comptable est stratégique étant donné qu’une information comptable financière, fiable et pertinente est la base de l’Etat de droit et de démocratie, indiquant que la profession de comptable contribue à l’amélioration de l’efficacité administrative et territoriale.

Organisée sous le thème « Pour un secteur public performant en Afrique », par l’Ordre des Experts-Comptables du Maroc en collaboration avec la PAFA, cette conférence cherche à mettre en évidence la nécessité de réussir les performances du secteur public en Afrique.

Les participants à cette rencontre débattront durant trois jours de thématiques se rapportant à « Des institutions fortes pour des politiques publiques et une gestion de la valeur publique réussies en Afrique », « La pensée intégrée, un choix pour gérer les ressources et la performance du secteur public dans l’intérêt de l’Afrique » et « Mesure de la performance, évaluation des impacts et impératif de redevabilité ».

Au menu figurent également des ateliers et la présentation des études conjointes IFAC (International Federation of Accountants)- ACCA (Association of Chartered Certified Accountants) sur les bonnes pratiques en gestion des finances publiques. 

Le Maroc est membre de l’organisation PAFA créée en 2011 et siège au sein de son conseil d’administration.