La production de roses fraîches au Maroc a connu une amélioration palpable, en passant d’une moyenne de 2.500 T/an avant le lancement du Plan Maroc Vert (2003-2007) à 3.350 T/an lors de la période 2015-2018.

« En 2012, un contrat-programme a été signé entre le gouvernement et l’interprofession et grâce auquel les indicateurs de la filière ont connu une amélioration palpable. La production est ainsi passée d’une moyenne de 2.500 T/an avant le lancement du Plan Maroc Vert (2003-2007) à 3.350 T/an de roses fraîches lors de la période 2015-2018 », a indiqué le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, à l’occasion de la 57ème édition du Festival de la Rose, initiée, du 24 au 28 avril, sous le thème « La rose à parfum, un levier fort pour l’emploi et la dynamique économique locale ».

Et de relever que le rendement est passé de 3T/Ha à 4T/Ha pour les mêmes périodes, soit une amélioration de 30%.

Dans son communiqué, le ministère a aussi souligné que le Plan Maroc Vert accorde une grande importance à la promotion et au développement des produits de terroir, ajoutant que le développement de la filière de la rose s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement des produits de terroir lancée en 2012.

La filière est entrain de franchir un pas important sur la voie de sa structuration, a expliqué la même source, faisant savoir que la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de la rose à parfum (FIMAROSE) est en cours de restructuration.

« Constituée de producteurs, de transformateurs et de commerçants, elle permettra de créer un cadre d’échange, de concertation et de coordination permanent entre les différents intervenants de la filière », a noté la même source.

Selon le ministère, la superficie plantée en roses au Maroc est de 880 Ha, alors que la production affiche une moyenne de 3.200 Tonnes de roses fraîches par an, ce qui place le Royaume au troisième rang parmi les producteurs mondiaux de la rose à parfum après la Bulgarie et la Turquie.

« Pour cette campagne, la production de la rose attendue est estimée à 3.900T. Quant aux exportations, elles ont atteint une moyenne de 8 millions de DH sur les 3 dernières années pour un volume moyen de 63 Tonnes », a fait remarquer le ministère.

Sur les dix dernières années, grâce aux efforts de valorisation et de professionnalisation de la filière, le prix de la rose à parfum a connu une augmentation spectaculaire ces dernières années, passant de 7 DH/Kg avant le Plan Maroc Vert à 25 DH/kg en 2018.

Cette augmentation, a expliqué le ministère, est soutenue par l’organisation des producteurs au sein des coopératives et du GIE, ce qui a renforcé leur pouvoir de négociation, ainsi que par une forte demande sur la rose sèche et les boutons floraux qui constituent une alternative pour la valorisation de la rose.

A cela s’ajoutent la forte demande sur la rose fraîche en raison de la mise en place d’une troisième unité de transformation de la rose Ard Guisser et la dotation des coopératives des unités de distillation dans le cadre du Plan Maroc Vert.

Le ministère a, d’autre part, rappelé que les investissements publics pour le développement de la filière de la rose ont atteint 65 millions de dirhams sur la période 2008-2018 et concerné principalement l’irrigation, la mise en place d’unités de valorisation, Maison de rose, etc.

Aujourd’hui, le Maroc dispose de trois grandes unités industrielles de transformation en plus de 18 unités à caractère artisanal, dont 15 distilleries à Drâa-Tafilalet, distribuées dans le cadre du Projet de la Rose qui s’inscrit dans le Plan Régional Agricole.

Les quantités transformées industriellement sont estimées à plus de 1.000 Tonnes de roses fraîches. Par ailleurs, et grâce aux différents efforts, la filière procure un revenu important aux agriculteurs et assure aujourd’hui près de 400.000 journées de travail, a conclu le ministère.