Le Rwanda s’apprête à mettre en place un centre pour la science et la technologie nucléaires (CNST) dans les cinq prochaines années, a annoncé Robert Nyamvumba, chef de la division Energie au ministère rwandais des Infrastructures.

« Les discussions sont en cours avec l’Agence fédérale russe pour l’énergie atomique ROSATOM pour la mise en place du CNST dans le parc industriel de Bugesera (sud de Kigali) d’ici 2023-2024 », a révélé le responsable dans une interview à +The New Times+.

Les discussions avec ROSATOM portent notamment sur l’assistance à la construction et au développement de l’infrastructure nucléaire au Rwanda selon les normes internationales, a précisé Nyamvumba, ajoutant que le pays est-africain ambitionne dans le futur d’utiliser l’industrie atomique dans les domaines de l’agriculture, la médecine, l’éducation et la production d’électricité.

Le responsable, qui a pris part la semaine passée en Russie à l’édition 2019 du Forum Atomexpo, rendez-vous international annuel de l’industrie nucléaire, a indiqué que la coopération avec l’Agence russe comprend également le volet de l’enseignement et de la formation continue en matière du nucléaire civil.

Selon Nyamvumba, le Rwanda a déjà obtenu le soutien technique de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour la mise en place de l’infrastructure nucléaire.

Décembre dernier, le ministre rwandais des infrastructures, Claver Gatete et le directeur général de ROSATOM ont signé à Moscou un accord-cadre intergouvernemental dans le domaine de l’usage pacifique de l’énergie atomique.

L’accord prévoit, entre autres, la création de groupes de travail spécialisés, l’échange d’experts, l’organisation de séminaires et conférences scientifiques, ainsi que la formation de chercheurs et du personnel d’exploitation, la fourniture du matériel, de matériaux et de composants.