Infomédiaire Afrique –  Les autorités tanzaniennes ont paraphé un accord phare d’une valeur de 3 milliards de dollars avec des entreprises égyptiennes pour la construction d’un puissant barrage hydroélectrique dans une réserve tanzanienne.

 

Les deux sociétés égyptiennes, Arab Contractors et El Sewedy Electric, qui ont remporté l’appel d’offres, ont signé le contrat mercredi à Dar es Salaam avec la partie tanzanienne, en présence du président Magufuli et du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouli, rapporte jeudi la presse locale.

 

D’une capacité de 2 100 mégawatts, la centrale doit être construite sur la rivière Rufiji, dans la réserve de Selous (sud), réputée pour son riche et vaste écosystème.

 

« Nous sommes déterminés à renforcer le développement de notre économie. Il nous faut de l’électricité sûre, suffisante. Nous ne reculerons pas », a déclaré le chef de l’Etat tanzanien lors de cette cérémonie.

 

Le président Magufuli a assuré que l’électricité générée par cette centrale permettra non seulement de répondre aux besoins de la Tanzanie mais pourra également être exportée vers les pays voisins à des prix compétitifs.

 

De son côté, le ministre tanzanien chargé de l’Energie, Medard Kalemani, a indiqué que les deux sociétés égyptiennes ont trois ans pour construire ce barrage évalué à 3 milliards de dollars.

 

L’Unesco a plusieurs fois réclamé l’annulation de ce projet, qu’elle considère comme « incompatible » avec le statut de site classé au Patrimoine mondial de la réserve.

 

Connue pour ses éléphants, ses rhinocéros noirs et ses girafes, la réserve de chasse du Selous couvre 50.000 km2, et est l’une des plus vastes zones protégées en Afrique.

 

Le braconnage, l’exploitation minière et le manque de financements sont les autres menaces auxquelles est confronté Selous.

 

 

Rédaction Infomédiaire