Infomediaire Afrique– Les travaux de construction de la centrale hydroélectrique tanzanienne de Rufiji, d’une capacité projetée de 2.100 MW, démarreront en juin 2019, a annoncé le ministre tanzanien de l’Energie, Medard Kalemani.

« Le projet sera achevé en 36 mois, ce qui implique que la centrale sera opérationnelle d’ici 2022. Les compagnies en charge des travaux de construction ont 6 mois pour mobiliser le financement nécessaire au projet, puis les travaux pourront démarrer », a affirmé le responsable, cité mercredi par des médias locaux.

Le ministre a, en outre, révélé que les travaux préliminaires au démarrage de la construction ont déjà été achevés à 80%.

Le coût de mise en place de l’infrastructure, située au cœur de la réserve naturelle de Selous Game, a été estimé à 3 milliards dollars.

Plus de 6 hectares de forêt ont été défrichés pour la réalisation des travaux, 14 hectares pour accueillir la centrale et 4,7 hectares pour la construction de résidences permanentes pour les ouvriers du chantier.

Selon les autorités locales, environ 230 garde-chasses ont été déployés pour assurer la sécurité des équipes face aux animaux sauvages habitant le parc.

En décembre dernier, les autorités tanzaniennes ont paraphé un accord avec deux entreprises égyptiennes, Arab Contractors et El Sewedy Electric, pour la construction de ce puissant barrage hydroélectrique dans la réserve de Selous.

L’Unesco a plusieurs fois réclamé l’annulation de ce projet, qu’elle considère comme « incompatible » avec le statut de site classé au Patrimoine mondial de la réserve.

Connue pour ses éléphants, ses rhinocéros noirs et ses girafes, la réserve de chasse du Selous couvre 50.000 km2, et est l’une des plus vastes zones protégées en Afrique.

Le braconnage, l’exploitation minière et le manque de financements sont les autres menaces auxquelles est confronté Selous.

Rédaction Infomediaire.