Toufiq Ibrahimi, Président de la Fédération Royale Marocaine de Natation

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    Infomediaire : Quel est le bilan sportif de ces championnats d’Afrique, en général et sur
    le plan national ?
     
     

    Toufiq Ibrahimi : Malgré le délai très court pour la préparation de ces championnats, le bilan est le meilleur depuis 1974, date de la première édition. Le nombre de 22 pays participants reste un record, aussi bien que les 220 athlètes et accompagnateurs. De plus, plusieurs records ont été battus et plusieurs performances améliorées.

    Sur le plan national, nous sommes fiers de nos athlètes qui ont réussi le meilleur résultat depuis 20 ans, avec tant de médailles, de records du Maroc et de performances individuelles. Je tiens à féliciter tous les athlètes, et en particulier Sara EL Bekri qui est considérée comme la locomotive des nageurs marocains.

     
    Infomediaire : Et le bilan organisationnel ?


    Toufiq Ibrahimi :
    Tout le monde était unanime sur la qualité d’organisation. Je profite de cette occasion pour féliciter et remercier tous les acteurs qui ont contribué à la réussite de cet événement. J’espère que ces championnats auront eu un impact positif sur les jeunes marocains et les inciteront à découvrir la natation de haut niveau et la pratique de ce beau sport.

     

    Infomediaire : Peut-on considérer ces championnats continentaux comme un point de départ pour le renouveau de la natation marocaine ?


    Toufiq Ibrahimi : Comme vous le savez nous avons un contrat d’objectifs avec le Ministère de la Jeunesse et des Sports pour 2013, qu’on peut résumer dans les points suivants :

    1.- Augmenter le nombre de pratiquants de la natation au Maroc pour atteindre 5.000 en 2013 

    2.- Distribuer 3.800 licences d’écoles pour les 6 –12 ans

    3.- Relever le taux de parité des licences filles de moins de 18 ans à 47%

    4.- Mettre à niveau 4 clubs par an

    5.- Aider à la création d’au moins 4 clubs par an

    6.- Développer le Water Polo, avec la mise en place d’un championnat d’été

    Nous avons maintenant une idée sur le niveau africain, qui est un bon niveau, et nous sommes conscients qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. Depuis son élection, le nouveau bureau de la FRMN garde un contact permanent avec  tous les acteurs capables de contribuer au  développement et à la bonne marche de la natation marocaine, afin qu’ils mettent ce sport et ses pratiquants au centre de leurs intérêts.

    Je peux affirmer, aujourd’hui, que ces championnats d’Afrique vont motiver les nageurs et les techniciens afin de fournir plus d’efforts pour représenter dignement leur pays dans les compétitions futurs.

     

    Infomediaire  : Le pari d’organiser un championnat d’Afrique en si peu de temps a été relevé, quel serait donc le prochain challenge ?


    Toufiq Ibrahimi : Il faut pouvoir capitaliser sur les acquis obtenus suite à ces championnats pour l’organisation d’un éventuel événement d’une grandeur internationale. Notre prochain challenge est d’exploiter et de mettre à niveau les infrastructures existantes dans tous le territoire marocain, l’instauration d’une formation diplômante pour tous les entraineurs et la remise à niveau des clubs car sans clubs forts on ne peut prétendre à une natation compétitive capable de rivaliser avec celle des pays qui ont déjà une longueur d’avance sur nous.

     

    Infomediaire : Un championnat du monde au Maroc ?


    Toufiq Ibrahimi : Pourquoi pas ? Le calendrier de la FINA est déjà établi jusqu’en 2014. Mais, après la réussite de ses 10ème championnats d’Afrique, les responsables de la CANA, dont 4 sont membres de la FINA, nous ont affirmé que notre pays a les moyens et les atouts pour organiser un championnat du monde de natation.

     

    Par Kamal B.