Immobilier : Le projet Tamesna redémarre

    (Infomediaire) – La presse en avait fait un plat quotidien, deux associations de revendication ont été créées par des citoyens en perte de confiance et l’Etat avait perdu langue avec une entreprise adjudicataire en crise profonde : Tel est le tableau que présentait le projet Tamesna jusqu’en septembre 2009, cette ville qui devait être le projet pilote d’un plan ambitieux de villes satellites prometteuses.
    Entre 2007 et septembre 2009 en effet, le projet Tamesna est passé par vagues et tempêtes. Ce programme relatif à la réalisation de 80 villas finies, 373 villas semi-finies, 952 logements à faible valeur immobilière totale, 3808 logements promotionnels et 461 commerces, avec tous les équipements et infrastructures nécessaires, a failli tourner au cauchemar, n’eût été la volonté d’un groupe de nouveaux investisseurs qui, en rachetant l’entreprise défaillante, General Contractors Maroc en l’occurrence, ont permis à la ville Tamesna de renaître, aux clients désemparés de revoir leur rêve reprendre de l’envol et à l’Etat de reprogrammer son plan d’action sur une base plus sereine.
    Quels sont les éléments de ce puzzle aux mille retentissements ?
    En 2007, General Contractors Maroc, entreprise française à capitaux mixtes (franco-marocains) est donnée adjudicataire du grand projet Tamesna, la nouvelle ville à proximité de Rabat. Projet pilote, Tamesna s’est inscrite, dans l’esprit et la volonté des pouvoirs publics, dans ce vaste programme d’accès au logement par toutes les bourses marocaines, petites, moyennes et grandes.
    Or, une année après le démarrage du projet, General Contractors Maroc est au bord du dépôt de bilan, la Direction en exercice avoue alors son incapacité à terminer les travaux et l’entreprise entrer dans le cercle vicieux des contentieux judiciaires.
    Pourtant, le projet est trop grand pour que sa destinée tourne à la dérision. Il fallait sauver une ville dont le coup d’envoie a été donné par le Sa Majesté le Roi, en droite ligne de la philosophie royale visant à marquer le droit d’accès à la propriété du sceau de réalisations ambitieuses.
    Le rachat de General Contractors Maroc par un nouvel actionnariat entièrement marocain, la signature d’une nouvelle convention entre Al Omrane et les nouveaux acquéreurs, tout cela donne le coup d’envoi à la 2è vie du projet Tamesna.
    Reprise à grand pari, parce que le dossier est lourd : il faut engager immédiatement des fonds financiers pour apurer le contentieux judiciaire, redonner confiance aux clients qui ont déjà déboursé quelques 50% dans le projet et permettre à l’Etat de poursuivre son plan d’action de logement à l’échelle nationale.
    Aujourd’hui, comme témoigne de cela la reprise des travaux sur la base d’un nouveau planning de livraison rigoureusement échelonné, Tamesna renaît de sa crise.
    General Contractors Maroc, assainie et revigorée par un nouvel actionnariat citoyen, est désormais une entreprise à tableau de bord clairvoyant : redonner vie, dans les meilleurs délais, à la ville mitoyenne de la capitale, Tamesna de la seconde chance.
     
    Le Projet Tamesna redémarre :
    Renaissance d’une ville pilote
    Les nouveaux actionnaires de General Contractors Maroc (GCM) ont confiance : Tamesna a tous les ingrédients d’un projet qui doit réussir. Cette ville a constitué le premier jalon des villes satellites devant être un cadre de vie agréable, une ressource immobilière viable et la consécration du Droit au logement pour tous. En reprenant cette entreprise en difficultés multiples, les nouveaux investisseurs ont fait le pari de l’avenir. Ils se sont inscrits en aval de l’engagement Royal et de la volonté publique de rendre justice à la vie citoyenne.
    ‘’Le nouveau management de la société GCM a su rétablir la confiance de ses partenaires et fournisseurs’’. Ce témoignage, de bonne foi, de Maître Mohamed Maliki, Notaire et Conseiller juridique de la société, donne toute la mesure du pari pris par la nouvelle direction de General Contractors Maroc.
     
    En effet, en rachetant GCM, les nouveaux actionnaires savaient qu’ils devaient assainir la situation financière de l’entreprise, trouver un règlement à l’amiable avec tous les clients, apurer le litige judiciaire en cours. Trois grands défis qui signent en fait la renaissance d’un grand projet.
     
    La deuxième vie de Tamesna, une année après la reprise
     
    La destinée de General Contractors Maroc est liée au destin de Tamesna. L’entreprise a vu son image ternie lorsque la ville était en hibernation forcée. Les difficultés qu’a connues le projet se sont répercutées sur la renommée de GCM, au point que les médias ont lié échec de l’entreprise et paralysie du projet.
     
    Aujourd’hui, les nouveaux actionnaires de General Contractors Maroc, peuvent s’enorgueillir de voir Tamesna renaître, les acquéreurs retrouver la quiétude des futurs propriétaires et les pouvoirs publics leur plan d’action reprendre du tonus. Car, en effet, en 2009, tout paraissait bloqué : une entreprise au bord du dépôt de bilan, la tension sociale monter et le crédit de l’Etat entamé. Grâce à l’engagement concret de la nouvelle direction de GCM, un nouvel échéancier des livraisons est établi, avec le souci majeur de respecter la réglementation et les usages en la matière.
     
    En effet, comme s’est plu à le souligner Me Mohamed Maliki ‘’le souci majeur du nouveau management a été le respect de la réglementation ainsi que les engagements futurs : le plan d’action et les plannings devaient prendre en considération les contraintes légales et administratives’’.
     
    La première phase du projet Tamesna a souffert, bien évidemment, du non respect du planning et des délais de livraison. Or, le préalable qui éclaire le nouvel actionnariat est justement le respect des délais, l’assainissement de la situation financière et le satisfecit de la clientèle. Ces trois repères sont aujourd’hui le ciment qui ordonnance les actions de General Contractors Maroc pour la réalisation des différentes tranches dont la remise se situe entre 45 jours à une année.
     
    Respect des délais et répartis des engagements pris riment, pour la nouvelle direction, avec un rapport qualité/prix inaliénable, comme le confirme M. Samir Benmakhlouf, DG de Century21 Maroc, le partenaire commercial de GCM : ‘’Le produit proposé par GCM jouit d’un rapport qualité/prix répondant aux besoins d’une clientèle qui désire acquérir un logement sans dépasser une capacité financière bien définie’’.
     
    C’est dans ce cadre renouvelé, où le mot d’ordre générateur est le respect des délais et des plannings, que GCM devra livrer clefs en main les projets Amal 1, Hiba 1 et Hiba 5. Il s’agit d’honorer les engagements pris à l’égard de quelques 3600 clients environ.
     
    Nouvelle équipe GCM, réalisations prometteuses
    La nouvelle équipe dirigeante de General Contractors Maroc a attaqué, dès sa reprise de l’entreprise, de front les problèmes posés à l’entreprise.
     
    Parce qu’elle a fermement cru en le projet, les nouveaux actionnaires ont engagé une action multiforme. Ce qui a permis rapidement d’aboutir aux résultats suivants :
    § Le projet Amal (Programme social de 1513 appartement pour le recasement de bidonvilles) a été totalement achevé.
    § Obtention du permis d’habiter du projet HIBA 1 Tr 1 en Mai 2010
    § Mise à disposition des titres fonciers des appartements  dépendant du projet HIBA 1 Tranche 1 sont disponibles depuis le 16 Juillet 2010 (libres de toutes charges)
    § Obtention du permis d’habiter du projet OASIS et des villas Oasis panoramique sont disponibles depuis le 19 Juillet 2010, Phase 3 (villas panoramiques) le 08 Juillet 2010
    § La livraison de la Tranche 2 de Hiba 1 est prévue pour le début du mois de Septembre.
    § La livraison de la Tranche 3 de Hiba 1 est prévue pour la fin du mois de Septembre
    § La livraison de la Tranche 5 faible VIT de Hiba 1) est prévue pour la premièresemaine d’octobre
     
    Il est à noter que la version définitive des plans relatifs au projet HIBA Phase 5 a été déposée le 17 Août 2010 auprès des services de la commune de Sidi Yahia des Zaers, les travaux devant redémarrer dès obtention de l’autorisation de construire.
    Sur le plan des opérations des engagements, plus d’une centaine de clients du projet Hiba 1 (appartements) ont déjà signé leur contrat d’acquisition, de même que pour une soixantaine de clients du projet Oasis (villas).

    La vitesse de croisière avec laquelle la nouvelle équipe dirigeante de GCM gère le projet Tamesna  est perceptible par tous les acteurs. Faut-il en cela citer le témoignage le plus emblématique de tous, celui du Président du Bureau Exécutif de « l’Association Tmaesna Awalane, Monsieur Al Houssine hayani, qui affirme, dans un écrit adressé aux clients du projet Tamesna, que ‘’grâce à la volonté et au respect des engagements pris par les nouveaux propriétaires de l’entreprise General Contractors Maroc, grâce à la dynamique que connaissent tous les chantiers, il n’est plus permis de douter de la viabilité de la ville Tamesna’’.

    Une reprise en pertes et profits
     
    En fait, au-delà de ces réalisations, et afin d’apprécier celles-ci à leur juste valeur, il faut noter que le nouvel actionnariat, avant même d’envisager l’avenir, devait régler tous les litiges nés de l’incapacité de l’ancienne direction à honorer ses engagements à temps. Cette opération a été concluante grâce, notamment, à la ferme volonté de participer à l’œuvre nationale de promotion de l’accès par les petites et grandes bourses à la propriété.
     

    Elie Perez, Président de GCM explique : ‘’Un nouvel élan a été donné au projet avec la mise en place d’une équipe motivée et déterminée qui s’est pleinement investie et qui a su s’entourer des compétences techniques et managériales pour assurer la réussite du projet.Une présence permanente et sans faille sur le terrain a su redonner confiance, visibilité et assurance aussi bien aux clients qu’aux différents partenaires.’’

    Avec une patience et un fair-play omniscients, tous les litiges ont donc été réglés, comme le relève Me Mohamed Maliki, qui souligne que ‘’GCM a mis en place des protocoles de règlement à l’amiable des litiges qui opposaient la société à ses fournisseurs, partenaires et clients, et le principe et la devise du management étaient de favoriser le dialogue, l’équité et le respect des engagements futurs : la société devait convaincre ses interlocuteurs qu’une nouvelle étape a commencé pour elle et que les engagements qui seront pris allaient être respectés.’’

    En ce sens, il est utile de partager le témoignage de M. Rachid Seddik Seghir, Expert Comptable DPLE, qui relève avec emphase que ‘’le changement de l’équipe dirigeante de la Société General Contractors Maroc est un événement très perceptible dans la vie de cette entreprise qui a connu une situation financière très tendue. En effet, le plan d’action engagé par le nouveau management vise le redressement de la situation financière, l’achèvement des projets engagés en vue d’honorer les engagements pris initialement et, in fine, regagner la confiance de tous les partenaires.’’

    Dans les faits, et par-delà l’opération de rachat de GCM elle-même par le nouvel actionnariat, il s’agit d’apprécier à sa juste valeur tout l’effort financier consenti dans l’environnement global de la crise. Reprendre GCM équivalait pour les nouveaux acquéreurs à lier pertes et profits, en fait plus pertes que profits. 

    Forte de la confiance renouvelée en General Contractors Maroc, la nouvelle Direction est aujourd’hui déterminée à faire table rase du passé, à regarder l’avenir avec optimisme et, surtout, à redonner vitalité à un projet pilote, comme le souligne Monsieur Elie Perez : ‘’Nous sommes sereins dans la perspective future à l’aboutissement de ce projet qui a été mis sur les rails et nous ne ménagerons pas nos efforts pour atteindre cet objectif, le soutien et la facilité de procédure, que nous ont accordé les autorités de tutelle et les autorités locales, nous ont d’ailleurs permis d’aller de l’avant, je tiens à les remercier au nom de toute l’équipe et à mon nom.’’, il ajoute : ‘’Les premiers résultats sont concrets et mesurables, surtout depuis  la remise des clefs aux propriétaires heureux de voir leurs rêves se réaliser, et le rétablissement d’une relation de travail constructive et confiante avec les équipes d’Al Omrane.’’

    Grâce à cette volonté et à cet engagement, Tamesna, la ville, renaît.
     
    Retour sur une histoire mouvementée :
    Tamesna entre deux temps
    Le projet Tamesna est digne des grands feuilletons. Lancée dans l’euphorie de la politique tous azimuts du logement pour tous, la nouvelle ville limitrophe de la capitale a connu des péripéties, pour le moins, haletantes. En effet, inauguré par Sa Majesté le roi Mohammed VI, le projet de nouvelle ville s’est vite trouvé dans le creux de la vague.
     
    Le porteur du projet, le Groupe General Contractors Maroc, au départ une entreprise française de droit marocain, n’a pu honorer l’échéancier conclu avec le donneur d’ordre, Al Omrane Holding, établissement public sous tutelle du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace.
    Les accrocs de parcours
    En bute à des difficultés financières évidentes, alors que le projet était bien lancé, puisque la tranche constituée de villas a été terminée dans les délais, General Contractors Maroc a dû arrêter en 2009 les travaux relatifs aux deux autres lots composés d’appartements de standing et d’habitat économique. Pourtant, les acquéreurs ont déboursé les uns la quasi-totalité du prix d’achat, les autres à concurrence de 50% environ du prix d’acquisition.
    Il faut replacer le projet Tamesna dans son cadre de démarrage, pour bien comprendre les différentes étapes par lesquelles il est passé. En effet, ce projet s’inscrit en amont de la politique du gouvernement visant à promouvoir l’accès à la propriété au plus grand nombre de Marocains.
     
    La nouvelle ville Tamesna devait être le départ d’une offre standing qui, tout en permettant tous les accommodements de bien-être et de qualité, rester à la portée des moyennes et petites bourses. C’est cela le nouveau concept lancé par Al Omrane, sous la férule du ministère de l’Habitat. Après Rabat, le concept a concerné Marrakech et devait s’étaler à d’autres villes du Royaume.
    Le projet Tamesna est donc lancé en 2007, les appels d’offres furent concluants et une entreprise à capitaux maroco-français, General Contractors Maroc en l’occurrence, a été déclarée adjudicataire du projet. En vertu de ce marché, l’entreprise devait livrer 80 villas finies, 373 villas semi-finies, 952 logements à faible valeur immobilière totale, 3808 logements promotionnels et 461 commerces, avec tous les équipements et infrastructures, l’ensemble du bâtis étalé sur une superficie de 47 hectares mis à disposition par la Holding Al Omrane.
     
    Comme prévu, le projet a eu le vent en poupe, les acquéreurs ayant été rapidement trouvés et les avances déboursées parfois au-delà de 80% du prix d’achat. Or, une année après le lancement des travaux, General Contractors Maroc est en difficultés à trois niveaux : en défaut de poursuite du projet de construction, en difficulté paiement des fournisseurs, en incapacité d’honorer l’échéancier de livraison des propriétés à leurs acquéreurs. En 2009, l’entreprise est paralysée. Elle arrête tout.
     
    Branle-bas de combat
    Cette situation est alarmante, bien entendu, pour les acquéreurs d’abord, qui ont eu peur que leur argent soit en hypothèque incommensurable, pour le donneur d’ordre Al Omrane ensuite, qui voit son plan de logement remis aux calendes grecques, pour le ministère de l’Habitat enfin, sachant que l’Etat a fait de la politique de logement une priorité publique…
     
    Triptyque freudienne, au moment où le dynamisme royal n’a d’égal que la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’assurer au Marocain un habitat décent.
     
    Les grandes manœuvres, cela était dans l’ordre naturel des choses, ont ainsi émaillé l’année 2009. Les acquéreurs ont créé deux associations pour faire valoir leurs droits auprès des autorités publiques et de la justice, Al Omrane a vivement réagi en retirant les terrains qu’il avait mis à disposition de General Contractors Maroc et le ministère de tutelle a ordonné une enquête pour déterminer les tenants et aboutissants de cette malheureuse affaire.
     
    Mais bien au-delà de tout, c’est la confiance en la chose publique qui a semblé vacillé, le citoyen acquéreur ne comprenant pas comment un tel projet, auquel l’Etat accorde un intérêt particulier, puisse se trouver dans l’astasie totale.
    Or, justement, parce que le projet est d’envergure, que la crédibilité de l’Etat est en jeu, que le citoyen ne peut faire les frais d’une faillite annoncée, il a fallu trouver la solution aux trois niveaux énoncés précédemment :
     
    Que General Contractors Maroc soit relancée et viabilisée
    Que les travaux reprennent suivant un échéancier à respecter rigoureusement
    Que les acquéreurs puissent être livrés dans un délai raisonnable.
     
    En décembre 2009, cette triple volonté est affirmée. General Contractors Maroc est reprise entièrement par des capitaux marocains, Al Omrane et le ministère de l’Habitat sont témoins de la reprise des travaux et les deux associations, regroupant les acquéreurs, retrouvent le sourire.
     
    La ville Tamesna peut retrouver vie.