Le gouvernement kényan a approuvé lundi la mobilisation d’urgence de 2 milliards de shillings (environ 20 millions de dollars) pour lutter contre les effets de la sécheresse qui menace la vie plus de 1 million de Kényans vivant notamment dans des zones arides.

En raison de la sécheresse prolongée, l’eau, la nourriture et les pâturages sont devenus rares dans 12 comtés du pays, avertit le gouvernement en précisant que les femmes, les personnes âgées et les enfants sont les plus durement touchés par la sécheresse.

Alors que des cas de décès (20 selon la presse) liés à la faim ont été enregistrés dans certaines parties des régions arides, le gouvernement du Kenya entend ainsi mobiliser des fonds pour aider la population touchée à faire face aux effets néfastes de la sécheresse. Le département des programmes spéciaux du ministère de la décentralisation devra prévoir des aides alimentaires dans au moins 12 comtés, principalement pastoraux, qui sont les plus touchés par la sécheresse, afin d’éviter que la situation ne s’aggrave, selon les recommandations du gouvernement. Vendredi, Eugene Wamalwa, secrétaire du Cabinet de la décentralisation, a dirigé la distribution d’aide humanitaire dans certaines parties du comté de Turkana, qui compte le plus grand nombre de personnes ayant besoin d’assistance.

« Nous veillons à ce qu’aucun Kényan ne meurt par manque de nourriture ou par manque d’eau. C’est notre première action, qui consiste à sauver des vies », avait déclaré M. Wamalwa, en citant les comtés les plus touchés, notamment Isiolo, Garissa, Wajir, Kilifi, Baringo, Marsabit, Tana River, Samburu, Mandera, Kitui, Makueni et Turkana.

Un rapport de l’autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA) attribue la montée des cas d’insécurité alimentaire au Kenya à des précipitations inférieures à la moyenne en 2018, à des maladies du bétail, à des invasions de parasites et à des combats intercommunautaires dans des régions du nord du Kenya où l’agriculture pastorale est pratiquée.

« Le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire a légèrement augmenté, passant de 655.800 personnes en août 2018 à 1,1 million actuellement. Les 12 premiers comtés comptent 865.300 personnes en situation d’insécurité alimentaire », indique le rapport de la NDMA.

IM