Fayssal Soulaymani, Direction de la BU FIXE de Orange Maroc.

    Infomédiaire : Quelle est la particularité de cette nouvelle édition du Symposium « Fibre Optique et Bâtiments Intelligents » ?

    Fayssal Soulaymani : Cette nouvelle édition de symposium s’est distinguée par plusieurs faits marquants, nous notons entre autres la présence du Pr. Peter Schultz, Co-inventeur de la fibre optique, mais aussi la signature d’une convention cadre entre Orange Maroc et le « Conseil Régional de l’Ordre des Architectes du Centre ». et qui instaure un cadre de collaboration entre les deux instituions, elle porte sur la promotion de la mise en place de la fibre optique et dans le développement des compétences autour du très haut débit dans les bâtiments.

    Aussi, cet événement a connu la remise des prix au profit des étudiants gagnants du concours d’architecture organisé par Orange Maroc et l’Ecole Nationale d’Architecture de Rabat, ce concours a porté sur la thématique du bâtiment intelligent. Ce sont quelques nouveautés parmi tant d’autres et qui ont confirmé le positionnement de cette manifestation comme un événement majeur de l’écosystème de la fibre optique au Maroc, un événement qui a connu cette année la participation de plus de 400 participants et l’intervention des experts et représentants de l’ensemble de l’écosystème.

    Infomédiaire : Comment voyez-vous le déploiement de la fibre optique sur le territoire national Marocain ?

    Fayssal Soulaymani :Modeste et limité. Nous pensons que ce déploiement doit s’accélérer afin d’avoir un impact maximal sur les populations. A Orange Maroc, nous avons démarré un plan ambitieux de déploiement et qui va s’étaler sur les années à venir, mais tout plan de cette envergure gagnerait s’il est supporté par les parties prenantes, notamment les communes et les autorités locales. Ce point a été adressé par plusieurs experts ayant pris la parole au symposium, ils ont recommandé d’examiner l’adéquation de la fiscalité et des procédures d’autorisations, entre autres, aux ambitions affichées par les opérateurs et par les villes de se doter d’infrastructures très haut débits à même de porter leur objectifs commun : Construire des villes intelligentes qui amélioreront le quotidien de leurs habitants et qui favorisent l’activité des territoires.

    Infomédiaire : Dans quelle mesure peut-on considérer que la fibre optique, est aujourd’hui plus que jamais, un vrai levier de croissance économique au Maroc

    Fayssal Soulaymani :La croissance économique de tout territoire repose sur son attractivité et donc sa capacité à attirer les compétences et les capitaux qui peuvent créer de la valeur. Les infrastructure très haut débit font partie intégrante des ingrédients renforcent l’attractivité des territoire car elles permettent de répondre aux besoins de connectivité, de plus en plus essentiels, de la population et des entreprises, et en terme d’infrastructures très haut débit, la fibre optique est la référence technologique avec des performances et des caractéristiques inégalées. Le déploiement de la fibre optique et son accès généralisé est clairement un levier de croissance important pour le Maroc.

    Infomédiaire : Comment se positionne aujourd’hui Orange dans le développement de et la démocratisation de la fibre optique dans le Royaume ?

    Fayssal Soulaymani :Orange Maroc a largement participé au développement et à la démocratisation de la téléphonie mobile et a permis aux millions de Marocains de communiquer librement et sans contraintes. Orange a été également le premier opérateur à lancer les services 4G et donc anticiper encore une fois les besoins de ses clients. Il est difficile d’imaginer notre mode de vie actuel sans 4G, sans Smartphones et sans connectivité.

    Aujourd’hui, notre pays affiche un taux d’équipement extrêmement bas dans un marché marqué par le monopole de l’opérateur historique. Orange à son plein rôle à jouer dans la démocratisation de l’accès au très haut débit fixe et dans le cadre d’une concurrence saine et profitable à tous. Cette libéralisation ne peut se faire sans la mutualisation des efforts des acteurs majeurs : les opérateurs, les autorités locales et l’ANRT, ils sont invités à adresser les facteurs clé de succès de cette libéralisation comme le partage et la mutualisation des infrastructures, les autorisations et les aides aux financement.

    IM