La Chambre criminelle de première instance chargée des crimes financiers à la Cour d’appel de Casablanca a rendu son verdict, jeudi, dans l’une des affaires d’arnaques immobilières qui ont défrayé la chronique. Le directeur général du projet Bab Darna et ses associés ont écopé de lourdes sentences.

Mohamed Wardi a été condamné à 15 ans d’emprisonnement ferme. Le notaire, M.M., accusé dans la même affaire, a écopé de 12 ans d’emprisonnement ferme. Pour le reste des associés, notamment du directeur général, O.E.B., du directeur commercial, H.E.B., de la directrice administrative et financière, A.A, du directeur technique, F.O., du comptable, M.T., ils se sont vu prononcer des peines allant de 4 à 8 ans de prison ferme.

Flash-back

Les faits remontent à 2019, quand de nombreux Marocains, des MRE en grande partie, s’étaient plaints de ne pas avoir été livré des biens immobiliers acquis auprès de la société Bab Darna. En gros, 12 projets sont concernés.

Avec plus de 1.200 victimes et 800 plaintes sur la table, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a ouvert une enquête en novembre 2019 et le PDG de Bab Darna a été placé en garde à vue, avant d’être arrêté à Casablanca.

L’enquête financière des comptes des impliqués a permis de déterminer que les sommes d’argent ont été placées auprès d’un groupe d’investissement panaméen, identifié en tant que ʺ BOD Capitalʺ. Il s’est avéré que le mis en cause principal et nombre de ses associés avaient procédé à ces transferts d’argent via des compagnies qui leur appartiennent.

Aujourd’hui, les victimes de l’arnaque immobilière demandent à ce que justice soit faite, notamment en recouvrant leurs deniers.