Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé, lundi, le gouvernement sud-africain à accélérer la mise en œuvre de réformes structurelles pour redynamiser une croissance économique génératrice d’emplois.

Ces réformes doivent cibler les entreprises publiques, notamment la compagnie nationale d’électricité actuellement en proie à une grave crise financière, résultat de longues années de mauvaise gouvernance.

La récente réélection du président Cyril Ramaphosa doit baliser le chemin pour la mise en œuvre de mesures politiques à même de surmonter les entraves à la croissance, a dit l’institution de Bretton Woods.

Il s’agit d’un impératif pour un pays appelé à accélérer la création d’emplois, a poursuivi le Fonds.

Le FMI avait estimé, dans un rapport publié en avril dernier, que l’économie sud-africaine devrait croître de 1,2 pc en 2019 contre une précédente prévision de 1,4 pc. Pour 2020, l’institution prévoit une croissance de 1,5 pc.

Selon le Fonds, l’incertitude politique demeure le principal obstacle à une croissance forte et durable.

Après une croissance de l’ordre de 5 pc entre 2004 et 2007, l’économie sud-africaine est en berne depuis quelques années, en raison notamment de la chute des cours des matières premières, de la propagation de la corruption et de la multiplication des mouvements sociaux dans des secteurs stratégiques comme les mines et l’industrie.

En 2018, le Produit Intérieur Brut du pays arc-en-ciel a enregistré une progression de 0,8 pc seulement, un taux qui n’aide guère à résorber les énormes déficits sociaux dont souffre le pays dont un chômage affectant près de 28 pc de la population active.