Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont annoncé, mercredi à Accra, qu’ils vont suspendre la vente du cacao sur le marché international pendant la campagne agricole 2020/2021, dans l’attente d’un accord avec les industriels sur un prix minimum garanti aux producteurs.

Ce prix commun, qui vise notamment à réduire les disparités de revenus qui règnent le long de la chaîne de valeur du cacao, est fixé à un tarif plancher de 2.600 dollars pour la tonne de cacao, a indiqué le DG de l’unité de commercialisation de l’organe de régulation du secteur cacaoyer au Ghana (Cocobod), Joe Forson.

Dans le cadre de cette initiative, lorsque les cours mondiaux de l’or brun tomberaient en-dessous de ce seuil, les deux pays entendent appliquer un mécanisme de différentiel pour compenser le manque à gagner pour les producteurs, a fait savoir Forson.

Alors que l’industrie globale génère 120 milliards de dollars par an, les exploitants de cacao ne reçoivent que 2% de cette manne financière.

Le Ghana et la Côte d’Ivoire fournissent, à eux seuls, 60% de la récolte mondiale. Il y a plus d’un an, ces deux pays d’Afrique de l’Ouest avaient concrétisé leur collaboration par la signature d’une convention, la « Déclaration d’Abidjan » qui prévoit, entre autres, l’établissement d’un prix minimum commun.