Le Conseil de supervision de la préparation globale (GPMB), un organe de contrôle international basé à Genève, a averti jeudi que de nombreux pays ne se sont pas préparés à faire face à l’épidémie de pneumonie virale découverte fin décembre en Chine.

Organe indépendant lancé en 2018 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale, le GPMB s’est dit, dans un communiqué, « préoccupé par le fait que de nombreux pays ne sont pas préparés et invite instamment les dirigeants de tous les pays à prendre des mesures immédiates pour s’assurer qu’ils disposent des capacités nécessaires ».

« Les pays, les institutions, les communautés et les partenaires doivent veiller à ce que toutes les informations pertinentes sur la flambée soient partagées ouvertement et rapidement, afin de soutenir la riposte conformément au Règlement sanitaire international », préconise le Conseil.

« Tous les pays et gouvernements locaux, y compris ceux qui n’ont pas été touchés, doivent d’urgence consacrer des ressources au renforcement de leurs capacités essentielles de préparation », souligne-t-il, ajoutant qu’ils doivent être en mesure de « prévenir, détecter, informer et répondre à l’épidémie ».

Ces recommandations interviennent alors que l’OMS s’est réunie jeudi en urgence, pour la deuxième fois en une semaine, pour décider si l’épidémie constitue une « urgence de santé publique de portée internationale ».

Le bilan de cette épidémie s’est alourdi à 170 morts jeudi en Chine. Le nombre de patients contaminés par ce virus de la famille du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) a grimpé à environ 7.700 en Chine continentale (hors Hong Kong), dépassant désormais largement celui de 5.327 de personnes infectées par le Sras en 2002-2003