La ville de Tanger abrite, les 26 et 27 juin, les travaux de la deuxième réunion biennale des comités stratégique et exécutifs de l’Association des procureurs d’Afrique (APA).

Des procureurs généraux et des responsables des ministères publics au Maroc, en Angola, en Egypte, aux Îles Maurice, au Kenya, au Mozambique, en Ouganda, au Rwanda et au Sénégal prennent part à cette réunion, aux côtés de représentants de l’Organisation internationale pour les migrations et de l’Initiative de l’Etat de droit à l’Association des barreaux des Etats-Unis (ABA ROLI).

Dans une déclaration à la presse, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui, a estimé que l’organisation de cette réunion vient consacrer la politique africaine di Roi Mohammed VI, et refléter l’engagement du Royaume dans la coopération sud-sud.

La tenue de ce conclave à Tanger intervient moins d’une année après l’adhésion du Maroc à l’APA, a fait observer Abdennabaoui.

La réunion débattra de la coopération judiciaire en Afrique, étant donné l’emplacement du Maroc en tant que trait d’union entre l’Afrique et l’Europe, et son rôle dans la coopération internationale, a-t-il noté, rappelant que cette réunion, qui intervient au lendemain de celle du comité stratégique de l’Association, “établira l’ordre du jour de l’Assemblée générale, qui sera mis à exécution par les membres dans le cadre de la coopération entre eux”.

Le responsable a souligné que cette rencontre “reflète la volonté des procureurs généraux africains de coopérer dans l’objectif de lutter contre la criminalité dans le cadre des prérogatives des parquets dans chaque pays”.

De son côté, le procureur général d’Egypte, président de l’APA, Nabil Sadek, a souligné que cette réunion s’inscrit dans le cadre de la lutte commune contre le crime et afin de consacrer la coopération et l’échange des informations entre les pays concernés.

Ce conclave se réunit alors que le crime “est devenu transfrontalier”, a noté Sadek tout en appelant à davantage de coopération. Il a estimé dans ce sens que “la coopération entre les pays africains est de nature à faciliter les procédures, à sécuriser les frontières et à lutter contre la traite des êtres humains, le trafic de drogue et les différentes formes de la criminalité transnationale ».