Le gouvernement gabonais a décliné, jeudi à Libreville, sa nouvelle stratégie agricole visant à réduire de 50 pc les importations alimentaires d’ici 2030.

La nouvelle stratégie ambitionne de réduire de 50% les importations alimentaires qui coûtent 450 milliards de francs CFA par an à l’État gabonais, favoriser le développement socio-économique de certaines zones, accroître à court terme la part de l’agriculture dans la richesse nationale estimée pour l’heure à 5%, lutter contre le chômage des jeunes en prévoyant la création de 15 à 20 000 emplois d’ici à 2023 et garantir une meilleure sécurité alimentaire.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement entend mettre en place un laboratoire de sécurité alimentaire avec un spectre large d’analyses biomédicales et biologiques, prendre des dispositions réglementaires pour mieux contrôler l’alimentation de rue, la transformation et le stockage des produits agricoles et installer des airs de quarantaine aux frontières.

Selon le ministre de l’agriculture Biendi Maganga Moussavou qui exposait aux acteurs du secteur les grandes lignes de cette stratégie, le gouvernement bénéficiera du soutien des bailleurs de fonds et du secteur privé pour atteindre ces objectifs.

« Nous courons derrière l’autosuffisance alimentaire, nous courrons pour assurer pleine la sécurité alimentaire et faire en sorte que chacun puisse consommer local en toute quiétude », a-t-il déclaré à la presse, notant que cette nouvelle stratégie tire les enseignements des précédents essais et regroupe non seulement l’expertise des bailleurs de fonds mais celle du ministère de l’Agriculture et du secteur privé.

En vue de doter le pays de statistiques fiables et actualisées, le Gabon a lancé en décembre 2018 l’opération de recensement général de l’agriculture.