La demande intérieure devrait s’accroitre de 6,4% en volume cette année, au lieu d’une baisse de 6% en 2020, regagnant son rôle de moteur de la croissance économique, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

 

La contribution de cette demande à la croissance économique serait, ainsi, de 6,9 points au lieu d’une contribution négative de 6,5 points en 2020, estime le HCP qui vient de dévoiler son budget exploratoire 2022.

 

« La maîtrise de la situation pandémique et le bon déroulement de la campagne de vaccination devrait stimuler le retour graduel de l’optimisme des ménages et des entreprises. Cette tendance devrait se traduire par la reprise de la demande intérieure favorisée par la mise en œuvre des mesures du pacte de relance économique », explique le même source.

 

Ainsi, la consommation des ménages résidents devrait bénéficier de l’amélioration des revenus soutenue par les bonnes performances de la campagne agricole 2020/2021 et par la consolidation prévue des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans un contexte marqué par de faibles pressions inflationnistes.

 

Dans ces conditions, la consommation des ménages devrait s’accroitre de 3,1% en volume après une baisse de 4,1% enregistrée en 2020, fait savoir le HCP, notant que sa contribution à la croissance économique serait de 1,8 point, après une contribution négative de 2,3 points en 2020.

 

La consommation des administrations publiques devrait, quant à elle, consolider en 2021 sa tendance haussière, reflétant la poursuite de l’augmentation des dépenses des autres biens et services et de l’engagement de l’Etat dans l’accompagnement de la relance économique. Elle devrait augmenter de 5,1% au lieu de 1,7% en 2020, pour enregistrer une contribution de 1,1 point à la croissance économique prévue en 2021.

 

« En somme, la consommation finale nationale devrait connaitre une croissance positive de 3,7 % au lieu d’un repli de 2,5% en 2020 contribuant positivement à la croissance de 2,9 points au lieu d’une contribution négative de 2 points en 2020 », d’après le HCP.

 

Parallèlement, l’investissement devrait profiter de la politique de relance budgétaire et du regain de confiance des investisseurs grâce à une visibilité plus claire quant aux perspectives économiques nationales, relève la même source, ajoutant que le volume global des investissements publics devrait ainsi passer de 182 milliards de dirhams (MMDH) en 2020 à 230 MMDH en 2021 en hausse de 26%, profitant de la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

 

Dans ces conditions, la formation brute de capital fixe devrait connaitre un accroissement en volume de 6,9% en 2021 au lieu d’une baisse remarquable de 9% enregistrée en 2020. Sa contribution à la croissance économique devrait être positive de 1,8 point.

 

La variation des stocks devrait, également, avoir une contribution positive de 2,2 points à la croissance du PIB au lieu d’une contribution négative de 2,1 points en 2020.

 

Compte tenu de ces évolutions, l’investissement brut devrait s’accroitre de 14,1% en 2021 au lieu d’une baisse de 14,2% une année auparavant. Il devrait ainsi afficher une contribution positive de 4 points à la croissance au lieu d’une contribution négative de 4,5 points enregistrée en 2020.