Les 65 pilotes licenciés par la direction de la RAM dans le cadre du plan de sauvetage de la compagnie ont lancé une campagne de lobbying politique. 

Ainsi, en une semaine, les représentants des pilotes licenciés ont déjà pu établir le contact avec trois chefs de partis : Abdellatif Ouahbi du PAM, Nizar Baraka de l’Istiqlal et Nabil Benabdellah du PPS.

Objectifs : 

– dédiaboliser l’image que peuvent avoir certains politiques sur les pilotes.

– Expliquer que le licenciement ne représente qu’une infime économie pour la compagnie, et qu’il s’est fait sans respect des procédures judiciaires, tout en démontrant à travers les propositions que la compagnie pouvait économiser encore plus tout en sauvegardant l’emploi.

– Montrer que les défis qui attendent la compagnie sont encore plus grands que ces histoires de licenciements.

Et selon les 1ers échos, les trois chefs de partis rencontrés ont réagi positivement au discours tenu par les pilotes. Ils comptent même demander la tenue d’une réunion spéciale de la commission des Finances pour discuter de ces points, mais surtout de l’avenir de la compagnie.

Prochaine étape pour les pilotes : toucher les partis de la majorité et et les ministres concernés par le dossier.

Par ailleurs, on apprend que la grève potentielle votée à la majorité par les pilotes de la compagnie, n’est plus désormais à l’ordre du jour.

« Cette démarche de décréter une grève des pilotes ne visait pas réellement à bloquer la compagnie. Nous ne sommes pas des pyromanes. Nous voulions démontrer à travers ce geste et cette décision votée à la majorité que nous étions encore unis », explique une source au sein de l’Association marocaine des pilotes de ligne. « Nous pensons aujourd’hui à l’avenir de la compagnie, pas à nos intérêts personnels ».