Le Centre marocain de conjoncture (CMC) a annoncé, jeudi, la parution du 323ème numéro de sa publication mensuelle « Maroc Conjoncture » consacré au « marché du travail: Circonstances et stratégie d’adaptation ».

Il s’agit d’un spécial qui jette la lumière sur plusieurs axes, à savoir « Emploi et questions sociales dans le monde : Persistance des inégalités et de l’exclusion », « Démographie des Entreprises : Alerte à la mortalité », « Activité et Chômage en 2019 : La détresse annoncée en 2020 », « Financement des PME : Programme intégré d’appui et de financement des entreprises », « Les déterminants de l’employabilité au Maroc : Exclusion, discrimination et inégalités » et « Activité et emploi des jeunes diplômés: Un déficit de plus en plus important ».

Après avoir mis l’accent sur la sous-utilisation totale de la main-d’œuvre à travers le monde, le CMC relève que les marchés du travail mondiaux restent caractérisés par de fortes inégalités tant au niveau géographique que par milieu et par sexes, notant que ces disparités s’observent aussi au niveau de la répartition des revenus.

S’agissant de la démographie des entreprises, le CMC souligne que les faillites produites dans l’environnement international sont le fait de plusieurs facteurs dont les plus déterminants sont la mollesse de la croissance économique, qui s’aggrave sous l’effet de la pandémie Covid- 19, ainsi que les incertitudes qui s’installent autour des échanges commerciaux, sans oublier la propagation des tensions sociales de nouvelle génération difficilement gérables.

Par ailleurs, le CMC estime que « le confinement coutumier d’une large partie du tissu économique marocain dans les produits à faible valeur ajoutée et à croissance paresseuse aiguillonne le pays vers des situations de sous-traitance passive ».

Sur un autre volet, le CMC note que le nouveau Programme intégré d’appui et de financement des entreprises cible les TPME, les PME exportatrices, les autoentrepreneurs et le monde rural dans l’objectif d’encourager l’investissement et de réduire le taux de chômage à travers la promotion de l’auto-emploi, précisant qu’il devrait contribuer chaque année à la création d’environ 27 000 nouveaux postes d’emplois et à l’accompagnement de 13 500 entreprises supplémentaires.

En ce qui concerne les déterminants de l’employabilité au Maroc, le CMC fait remarquer que la demande de travail, ou encore l’offre d’emploi, est influencée essentiellement par l’optimisation de la combinaison des facteurs de production et les anticipations sur la commercialisation de la production.

Ainsi, le CMC relève que le déficit en matière d’emploi semble, au vu des données les plus récentes, affecter de plus en plus les jeunes, et plus particulièrement les jeunes diplômés, ajoutant que le taux de chômage des diplômés de niveau moyen s’établit actuellement autour de 14% contre 9,5% pour l’ensemble de la population. Ce taux culmine même à 23% en moyenne pour la population des jeunes diplômés de niveau supérieur.