L’ancien ministre tunisien des Finances Elyes Fakhfakh a été désigné lundi par le président Kaïs Saïed de former le prochain gouvernement « dans les plus brefs délais », a annoncé la présidence tunisienne.
« M. Elyes Fakhfakh s’attellera à la formation d’un gouvernement dans un délais d’un mois non renouvelable selon l’alinéa 3 de l’article 89 de la Constitution », ajoute la même source dans un communiqué.


Le communiqué a ajouté que Fakhfakh devra par la suite proposer la composition du gouvernement devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour obtenir la confiance.


Selon la même source, cette désignation intervient au terme d’une série de consultations écrites menées par le président tunisien avec les partis, les blocs parlementaires, les coalitions à l’ARP et d’entrevues avec des responsables des plus importantes organisations nationales ainsi que de certaines personnalités désignées au poste de chef de gouvernement, indique-t-on de même source.


La présidence tunisienne a souligné que par respect de la volonté des électeurs et des électrices aux législatives et aux propositions des partis, des coalitions et blocs parlementaires, le gouvernement à former ne sera pas celui du président, mais celui qui obtiendra la confiance du parlement étant donné qu’un important nombre de députés ont suggéré le nom du chef de gouvernement, et de ce fait le dernier mot revient seul à l’ARP lors de la présentation de tous les membres du gouvernement devant la séance plénière du parlement.


Candidat à la présidentielle 2019 du parti Ettakatol, Elyes Fakfakh avait été élu député de l’Assemblée constituante de ce parti en 2011, rappelle-t-on.


Il avait été désigné ultérieurement ministre du tourisme puis des finances.


Fadhel Abdelkafi avait été également proposé à la tête du département du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale dans le gouvernement de Habib Jemli qui a été rejeté, le 10 janvier, par l’ARP lors de la séance de vote de la confiance.


Trois mois après les élections législatives, 72 élus seulement de l’ARP ont accordé leur confiance au gouvernement de Habib Jemli alors qu’il faudrait au moins recueillir 109, 134 ont opposé leur véto, et 3 se sont abstenus.


Ce rejet a ouvert la voie à un nouveau Premier ministre qui a été choisi par le président Kaïs Saïed conformément aux dispositions de la Constitution tunisienne