La Banque Centrale de Tunisie a annoncé ce mardi que l’Agence de notation financière « Fitch Ratings » a maintenu la notation souveraine de la Tunisie à « B+ », assortie de « perspectives négatives ».

Selon le gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, qui s’exprimait lors d’une conférence sur la lutte contre le commerce parallèle, ces perspectives négatives sont expliquées par « le climat politique prévalant dans le pays en cette année électorale ».

Tout en faisant savoir que « les investisseurs étrangers perçoivent un manque de visibilité », il a toutefois assuré que « cette notation reflète la résilience de l’économie tunisienne et une politique monétaire cohérente ».

« Même si l’inflation est élevée, elle reste à un niveau raisonnable », a relevé M. Abassi, prévoyant « sa baisse en

Dans ce sens, l’agence de notation internationale Moody’s avait annoncé que la Tunisie devra connaitre une baisse progressive de l’inflation pour atteindre 6,2% en fin d’année et 5,7% en décembre 2020.

La même source a fait savoir que la Tunisie prévoit une croissance annuelle de 2,3% en 2019 et de 2,6% en 2020, relevant que cette croissance est due à une « relance économique naissante tirée par le tourisme, l’agriculture et le secteur manufacturier ».

Tout en attirant l’attention sur la faiblesse de la solidité financière du pays et sur la hausse du ratio de la dette publique, l’Agence note que la Tunisie s’attend de même à la réalisation de l’objectif gouvernemental de 3,9 % de déficit cette année, compte tenu du bilan de l’exécution du budget au cours des deux dernières années.

Selon Moody’s, les difficultés de la Tunisie en matière de crédit (négatives B2) incluent la détérioration structurelle de sa solidité budgétaire. L’agence a dans ce sens rappelé que « le ratio d’endettement a fortement augmenté pour atteindre 77% du PIB fin 2018, contre 70,4% en 2017 ».

En octobre dernier, l’agence de notation américaine avait maintenu inchangée la note de la Tunisie à B2, mais elle avait abaissé les perspectives économiques du pays de « stables » à « négatives ».

Elle avait noté que les perspectives négatives de la note de la Tunisie témoignent d’une augmentation des risques de vulnérabilité externe dans un contexte de resserrement des conditions de financement au niveau mondial.