Visiblement irrité par l’élection sur le sol sud-africain du Maroc, en la personne de Mohammed Boudra, maire de la ville d’Al-Hoceima, à la tête de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis-Monde (CGLU-Monde), Ace Magashule, secrétaire général de l’ANC (au pouvoir en Afrique du Sud), s’en est violemment pris, mardi soir, aux membres de la délégation du parti à la conférence de cette instance internationale, tenue du 11 au 15 novembre, à Durban.


Se fendant d’un communiqué incendiaire et sur un ton autoritaire, Magashule a tenté de se démarquer du soutien apporté par la délégation sud-africaine au représentant du Maroc, d’ailleurs candidat unique de tout le continent africain, qui s’est rangé unanimement derrière le dossier marocain.


Il est allé même jusqu’à menacer les délégués de l’ANC de «mesures disciplinaires», arguant que le soutien apporté par ces délégués au candidat du Maroc était «un acte d’indiscipline et d’insubordination flagrantes».


Il s’agit de propos qui montrent, selon les analystes, l’incapacité du responsable à digérer le succès de la candidature marocaine, celle de l’Afrique. 


Magashule s’est ainsi inscrit en-porte-à-faux avec les aspirations d’unité en Afrique, en s’opposant à la volonté des pays africains de parler d’une seule voix pour la défense des intérêts du continent dans les forums internationaux.


Faut-il rappeler que l’élection du Maroc, qui a eu lieu à l’unanimité tellement le soutien dont jouissait le candidat du Royaume était fort, a été saluée par toutes les délégations africaines présentes, notamment celle de l’Afrique du Sud, qui ont vu en cette élection avant tout un succès africain et une reconnaissance des capacités et des compétences marocaines dans la gestion et le développement locaux, pierre angulaire pour le progrès du continent.


Lors du sommet de Durban, les pays africains ont, en effet, donné un bel exemple d’esprit de solidarité consciente de la centralité du développement local dans les nouveaux schémas d’intégration continentale, érigée en priorité pour permettre à l’Afrique de réussir son émergence.


Après avoir épinglé ses propres partisans, Magashule a jugé bon de faire un détour du côté de la question de l’intégrité territoriale du Maroc, ressassant, comme à l’accoutumée, les déclarations vaines de «soutien» à la fantomatique rasd.


En ce faisant, le responsable s’est inscrit contre la volonté de la communauté internationale, en particulier celle de l’Union africaine, qui reconnait l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.


Le responsable ne semble pas au fait des derniers développements de la question, notamment le dernier vote au Conseil de sécurité en octobre dernier de la résolution 2495, reconnaissant sans conteste la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie et saluant le Maroc pour ses efforts sérieux et crédibles pour le règlement d’un conflit artificiel qui n’a que trop duré et qui retarde les aspirations des peuples de la région du Maghreb à un avenir fait d’intégration, de paix et de prospérité