Mohand Laenser, Secrétaire Général du MP.

 

 

 

Mohand Laenser : Le Mouvement Populaire est un parti qui a réussi à développer une véritable ingénierie de gestion de ses ressources humaines et intellectuelles. L’accumulation de ce savoir-faire tout au long de son itinéraire  depuis l’aube de l’indépendance lui confère un positionnement comme une véritable force de proposition en termes d’offre politique.

 

 Il est vrai que l’approche des périodes électorale se traduit par une grande dynamique de mobilisation tous azimuts. Et les élections locales et régionales du 04 septembre 2015 comportent un certain nombre de nouveautés et d’enjeu, que nous devons prendre en considération tant pour le parti que pour la nation toute entière. 

 

Cela dit nous avons des commissions thématiques à tous les niveaux de notre organisation qui ont pour mission de fournir des contenus diversifiés aux structures en amont pour les besoins d’encadrement des militants. Tous ces contenus sont en eux même une déclinaison concrète des grandes orientations par les documents doctrinaux et les programmes génériques discutés et validés au moment de la tenue de nos congrès nationaux.

 

Ainsi, comme vous pouvez le constater nous avons une architecture de préparation de nos échéances électorales qui n’est point surdéterminée par les contingences quelque en soit la nature.

 

Il est vrai par ailleurs que nous sommes souvent amenés à introduire des ajustements nécessaires en fonction de l’évolution du contexte institutionnel. Je vous cite à titre d’exemple le fait que les textes législatifs concernant les prochaines élections viennent à peine quelques semaines d’être adoptés par le parlement, nous devions absolument en tenir compte particulièrement pour tout ce qui touche à l’organisation de la consultation élective ainsi que l’appropriation des nouvelles prérogatives des collectivités territoriales particulièrement les conseils des régions qui ouvrent de grandes perspectives au développement socioéconomique au niveau des territoires.

 

Cette architecture se décline au niveau local et régional par la mobilisation de ressources suffisantes dans la formulation des programmes électoraux. Le programme ainsi élaboré, constitue un véritable contrat social avec les électeurs. C’est pourquoi nous adossons ces programmes sur une remontée maitrisée de l’information que nous mettons en cohérence avec notre vision stratégique du développement local et régional.

 

Nous veillons également à ce qu’il n’y est pas d’hiatus entre les grands choix faits au niveau national et la nécessaire loi de la proximité avec les attentes et préoccupations des citoyens.

 

Au niveau de chaque province nous procédons à l’identification de personnes ressources qui jouent le rôle d’animateurs et de meneurs. Il peut s’agir d’une personne ou d’un groupe cohérent de militants en fonction des spécificités des territoires. 

C’est exactement le travail que nous avons mené par exemple pour la préparation des élections des chambres professionnelles. Et dans le même esprit nous sommes en phase de fine tuning pour la constitution des candidats pour les élections locales et régionales du 04 septembre prochain.

 

Le programme électoral global du parti pour ces  échéances importantes que l’on révélera la semaine prochaine à l’opinion publique nationale, détaillera les choix faits par le Mouvements Populaire pour mener à bien la gestion des communes et régions dont nous assumerons la responsabilité.  Nous mettons les dernières retouches aux détails techniques, juridiques et logistiques pour cette opération élective. Pour cela nous avons mis en place des comités locaux et nationaux afin d’assurer la cohérence d’ensemble de tout ce dispositif.

 

Au niveau du bureau politique plusieurs commissions sont mises en place dont la commission d’accréditation des candidatures déjà opérationnelle depuis un bon moment, de la commission de communication, la commission des programmes, la commission logistique et la commission juridique. Maintenant, on est en train de préparer les différents évènements que l’on va tenir bientôt pour présenter au niveau des différentes régions et différentes provinces notre approche pour cette échéance démocratique. 

 

 

Mohand Laenser : Comme je viens de vous l’expliquer nous tenons à ce que notre programme électoral soit en phase avec les attentes des citoyens.  Nous sommes parti d’une évaluation objective de notre mandat à travers les différents conseils que nous avons eu la responsabilité de gérer ensuite nous avons engagé une réflexion interactive avec les citoyens afin de préfigurer les grandes lignes d’un programme électoral réaliste, ambitieux et prospectifs de ce que nos élus devront assumer comme responsabilités dans le cadre du mandat qui leur confiront les électeurs après le 04 septembre. 

 

Notre programme est adossé de toute évidence à nos choix de société que nous avons eu l’occasion de partager à différentes occasions avec les militants.  Il ya surtout des composantes qui prendront en compte les spécificités de chaque ville, commune et région.

 

Il y a un travail également qui se fait localement pour présenter les programmes du plan d’action, donc le programme est l’émanation des plans d’action locaux et il est également la continuation des programmes du parti qui a été présenté lors du dernier congrès national. 

 

 

Mohand Laenser : Nous n’avons de cesse d’expliquer à travers les médias nationaux que les escarmouches et l’agitation provoquées par certaines personnes malintentionnées n’ont aucun impact sur la cohésion interne de notre parti. Ces allégations sont le fait de personnes qui se comptent sur le bout des doigts et qui sont mues par des motivations subjectives et des intérêts personnels étriqués. Notre caravane continuera son chemin quel que soit les agitations stériles qui se font jour ici et là même si des fois elles viennent à recouvrir des perceptions hypertrophiées par les médias interposés. 

 

Actuellement nous venons de finaliser la liste de nos candidats   pour les élections locales et régionales que nous évaluons à plus de 20000 candidats. Nous comptons couvrir une grande partie des communes du royaume. 

Nous sommes convaincus au vu de l’engouement que nous avons constaté dans différentes régions que nos chances sont grandes pour occuper une position avancée parmi les trois premiers partis.

 

 

Mohand Laenser : Assurément oui, nous avons trois ou quatre régions où nous avons un fort potentiel. Nous pensons que nous aurons beaucoup de chances pour certaines régions. Je réfléchis à voix haute avec vous en signalant par exemple la région de Beni Mellal- khenifra, la région de Fès-Meknès, la région de Rabat- Salé-Kenitra, la région de L’Oriental, la région de Rachidia-Ouarzazat et la région de Gouira-Oued Dahab. Nous avons de fortes chances dans ces régions, et si tout va bien nous allons certainement présider au moins trois de ces régions.

 

 

Mohand Laenser : Je dois vous avouer qu’à chaque fois que l’on évoque en public ou en privé ce fameux  « mouvement de redressement » je ressens  un sentiment de pitié pour ces gens qui créent des tempêtes dans un verre. Ce mouvement n’a d’existence que dans l’imaginaire de ses promoteurs. Et pour paraphraser une formule d’un célèbre économiste que Dieu ait son âme le Professeur Driss Benali il s’agit de « l’agitation dans l’immobilisme ». 

 

Vous savez que ceux qui prétendent donner des leçons de bonne conduite en la matière doivent eux même être irréprochables Pour redresser. Il faut aussi que ces gens aient fait le choix  de travailler sur le terrain. Il faut également qu’ils aient une grande capacité de mobiliser et convaincre. 

 

Ceux qui prétendent redresser doivent se mouiller en  s’impliquant dans la gestion des affaires publiques. Je vois mal comment ils espèrent induire le changement alors qu’ils mènent des guéguerres dans des salons feutrés ou à travers les invectives de plumes louées pour la circonstance.