L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé, vendredi, la tenue d’un Sommet mondial sur les eaux souterraines, les 7 et 8 décembre au siège de l’Organisation à Paris.
« L’utilisation durable des eaux souterraines est vitale pour l’avenir de l’humanité. Pourtant, aujourd’hui, cette ressource se trouve dans un angle mort de la coopération internationale », indique l’Organisation onusienne dans un communiqué, ajoutant que la directrice générale, Audrey Azoulay, ouvrira le Sommet, qui réunira 3.000 personnes venues du monde entier, consacré à cette question.
« Quatre milliards de personnes vivent dans des régions où l’eau se fait rare. Cette pénurie s’amplifie avec le dérèglement climatique. Les eaux souterraines peuvent faire partie de la solution si elles sont gérées durablement », déclare Mme Azoulay, citée dans le communiqué.
« Pour y parvenir, nous avons besoin d’une solide coopération internationale. Mais aujourd’hui, seuls 1,2 % des aquifères transfrontaliers sont gérés par des accords et des mécanismes de coordination entre les pays concernés. Ce Sommet à l’UNESCO va intensifier les efforts », ajoute-t-elle.
Les eaux de surface contenues dans les rivières et les lacs se sont raréfiées en raison du dérèglement climatique et de la surutilisation, fait observer le communiqué, relevant que ce phénomène a conduit de nombreux pays à s’appuyer davantage sur les eaux souterraines, avec une multiplication par six des prélèvements au niveau mondial au cours des 70 dernières années.
Les niveaux actuels d’utilisation des eaux souterraines sont historiquement bas. La surexploitation des aquifères peut entraîner la perte d’écosystèmes précieux, l’affaissement des sols et l’intrusion d’eau de mer dans les aquifères côtiers.
Et de souligner l’impératif de mettre en place une gestion durable des eaux souterraines, fondée sur la coopération internationale.
« Pourtant, aujourd’hui, cette coopération n’existe pas : sur les 468 aquifères transfrontaliers répertoriés par l’UNESCO dans le monde, seuls 6 sont gérés par des accords et des mécanismes de coordination entre les États concernés », indique la même source.
L’UNESCO, en tant qu’Organisation des Nations Unies pour la science, s’est engagée à créer les conditions de cette coopération internationale. Ce Sommet réunira 3.000 personnes venues du monde entier pour répondre à ce défi, notamment des représentants des 193 États membres de l’UNESCO, des agences des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales et d’organisations non gouvernementales.
L’Organisation onusienne s’est fixée pour objectif de lancer une Coalition pour la coopération en matière d’eau transfrontalière afin que des engagements concrets soient présentés lors de la Conférence des Nations Unies sur l’eau qui se tiendra à New York en mars 2023, conclut le communiqué.